Ribemont

RIBEMONT, Riblemont, Ribemont-sur-Oise, Ribemont-en-Thiérache : « Petite ville de l'ancienne Thiérache, bâtie en amphithéâtre sur la rive gauche de l'Oise, à 33km au Nord-Ouest de Laon et 15 à l'Est de St-Quentin, autrefois de l'intendance de Soissons, chef-lieu de bailliage, élection et diocèse de Laon, aujourd'hui chef-lieu de canton, arrondissement de St-Quentin, diocèse de Soissons.

On pense que la ville de Ribemont fut fondée par les Romains; il est au moins certain que son origine remonte à une haute antiquité. Elle était, dès le 7ème siècle, le chef-lieu d'un comté et l'on y voyait déjà un château fortifié. Ce château plusieurs fois rebâti sans doute, était fameux jadis dans la contrée. Situé sur une sorte de promontoire crayeux qui domine la vallée de l'Oise, il était ceint de murs flanqués de tours et entouré de larges et profonds fossés. Au centre, s'élevait, sur une butte de terre artificielle, le donjon, tour énorme à deux étages voûtés, dont la plate-forme dépassait le sommet des plateaux voisins. On nommait ce donjon la Tour du Chin, et il était flanqué de quatre autres tours plus petites, mais aussi à deux étages, lesquelles en temps de guerre étaient confiées à la garde des quatre principaux fieffés de la terre de Ribemont, c'est-à-dire des Seigneurs de Renansart, de Pleine-Selve, de Sissy et de Thenelles.

Église St-Pierre te st-Paul de Ribemont

Église Saint-Pierre et Saint-Paul

Porte et donjon du château de Ribemont

Porte et donjon du château de Ribemont

La position de Ribemont sur les frontières du royaume, l'a exposé à bien des malheurs pendant tout le cours du moyen-âge. La ville et le château furent pris en 1117, par Raoul, comte de Vermandois. Les troupes du comte de Flandres la pillèrent en 1180 et 1183, et les Anglais l'incendièrent en 1339. Cet événement engagea les habitants à entourer leur ville de murailles en 1357. Les troupes royales, en 1441, s'emparèrent de Ribemont qui appartenait alors au comte de St-Pol, et les impériaux le rançonnèrent en 1480. Cette ville fut ensuite ruinée par le comte de Rœux en 1552, et par le Seigneur de Genlis en 1568. Balagny s'en empara en 1589.

Les Espagnols le mirent au pillage en 1636, 1647, 1650 et 1652. Le 27 juillet 1653, Condé se présenta devant Ribemont à la tête de 30000 hommes : la garnison royale de 50 hommes seulement se retira dans le château, résista pendant quarante-huit heures à toutes les attaques, et donna ainsi à Turenne le temps de couvrir St-Quentin ; la ville fut incendiée. En 1667, la garnison espagnole de Cambrai vint encore la piller et brûla ses archives.

Ribemont possédait autrefois deux établissements religieux, un prieuré et une abbaye d'hommes. Le prieuré devait sa naissance aux reliques de St Germain l'Ecossais, qui avaient été apportées dans cette ville au 9ème par les religieux de Sénarpont chassés de leur maison par les Normands. Ces religieux desservirent d'abord la chapelle du château ; puis, ils furent remplacés par des moines de St-Nicolas-des-Prés. Cette abbaye fut fondée en 1083, par Anselme, Seigneur de Ribemont, pour des religieux Bénédictins. Au 12ème siècle, on y voyait une école publique. La réforme de St Maur y fut introduite en 1645. En conséquence d'un édit général de réforme, la manse conventuelle de cette maison qui était alors de 12000 livres, fut réunie d'abord à St-Vincent de Laon, puis à Orbais ; mais la conventualité y fut rétablie en 1779. Au moment de la révolution, on n'y comptait que cinq religieux dont les revenus s'élevaient à près de 20000 livres.

Sam 0644

Abbaye Saint-Nicolas-des-Prés en 2017

On prétend qu'il y a eu jusqu'à huit paroisses à Ribemont. Au moment de la révolution, elles se trouvaient réduites à deux, et aujourd'hui, il n'y en a plus qu'une. Le bailliage royal de Ribemont était fort ancien et fort renommé autrefois ; sa coutume était très étendue. Ses appellations ressortissaient tant au présidial de Laon qu'au parlement de Paris. Il fut supprimé en 1766, et réuni au bailliage ducal de Guise. On doit à l'un des conseillers de ce bailliage, un livre sur le droit intitulé : les entretiens de Godard. » (Dict. de Melleville)

En tout, il y eut sur le territoire de l'actuelle commune de Ribemont cinq moulins à eau, divisés en trois ensembles : les moulins de Ribemont, consistant en un ensemble de deux usines à blé et d'un tordoir, le moulin de l'abbaye dit moulin du Hocquerel et le moulin du hameau de Lucy, toous assis sur divers bras de l'Oise.

Plan de ribemont 1825

"Plan de la ville de Ribemont, avec ses fortifications et son château tracés sur le cadastre de 1825 et publié en 1868 par Ch. GOMART", Arch. mun. de Saint-Quentin. En bas à gauche, les moulins de Ribemont.


 

1. Moulins de Ribemont

Les moulins à eau de Ribemont consistaient en un ensemble de deux usines à blé se faisant face, assises sur une dérivation de l'Oise, au pied des remparts (détruits en 1657). À ce double moulin s'ajoutait un tordoir servant à l'extraction de l'huile. Très anciens, ils sont cités dès 1170 lorsque le chevalier Gobert, seigneur de Ribemont, en fit don à l'abbaye Saint-Nicolas-des-Prés. Une seconde donation sera faite par le chevalier Simon, frère du précédent, des deux moulins situés au pied du château, au lieu-dit laruelle Liénard (1).

Cet ensemble pourrait avoir succédé à une usine bien plus ancienne : encreusant le canal de jonction, en 1836-37, on a reconnu les fondations du barrage d'un moulin àeau, établi sur un ancien bras de l'Oise, desséché depuis longtemps. Il est présumable que cemoulin ait été abandonné lorsque la rivière d'Oise fut amenée près du château dans le lit actuel,creusé de main d'homme. La dame Vendeleine, fille de Godefroy II, comte de Ribemont, passepour avoir fait faire ces travaux et avoir établi, vers 1150, le barrage à l'endroit où se trouvaientles moulins à l'époque moderne.

Une contestation s'éleva en 1259 entre la commune et l'abbaye,relativement au droit de mouture perçu par le fermier des moulins de Ribemont. L'affaire futportée aux assises de Saint-Quentin et jugée au mois de juin. Le jugement, confirmé par lettrespatentes de saint Louis, données à Ribemont au mois d'avril 1260, condamna les habitants à fairemoudre leurs grains aux moulins de l'abbaye et non ailleurs, "attendu que l'abbé et le couventont été, de longtemps derrière, en possession de tel droicture sur les hommes de la ville deRibemont."

Au commencement de juillet 1656, l'armée française investit la ville de Valenciennes. Pendant le siège qu'on fut forcé de lever par la faute du maréchal de La ferté, 4000 hommes de pied et 80 chevaux furent envoyés prendre leurs quartiers dans la ville de Ribemont, tant pour leur sûreté qu'à cause de la ruine totale des faubourgs dans lesquels il ne restait plus que les moulins et la maison de "la fleur de lys". Les habitans s'étaient retirés dans les villes voisines et particulièrement à La Fère.

En 1767, les moines quittèrent l'abbaye pour aller à l'abbaye de St-Vincent de Laon, à la suite de la perte de leur procès sur la banalité des moulins, et de l'édit général de réforme (2).

En 1760, d'après le compte du receveur Maqueret, les moulins de Ribemont rapportaient 1450 livres de revenus à la manse abbatiale de l'abbaye Saint-Nicolas.


Références :

  • GOMART, Charles, Essai historique sur la ville de Ribemont et son canton, Doloy, 1869, 482 pages.

Notes :

  • 1. Cartulaire de Saint-Nicolas-des-Prés, p. 22 v° ; Aliénor de Vermandois, comtesse de Saint-Quentin approuvacette donation en 1202, sous une redevance annuelle de blé (552 jallois) à payer à elle où ses successeurs.
  • 2. D. Lelong, Histoire du diocèse de Laon, p. 188

 

Meuniers, fermiers et auxiliaires des moulins de Ribemont


1599 :

Jean BRAZIER

Meunier

  • 1599 : Traité entre Jehan BRAZIER, meunier des moulins de Ribemont, et Louis de MESGRIGNY, abbé de Saint-Nicolas-des-Près ; il est question de la somme de 46 livres, texte particulièrement difficile à déchiffrer (photo). (DELANGELLERIE Gilles, not. à Ribemont, AD02, 270 E 247)
  • Un Nicolas BRAZIER est meunier du moulin de Brissy en 1584.

? - 1602 :

Jehan MAGNIER

Fermier, Meunier ?

  • 14 et 19/12/1602 : "Entre Messire Charles, Marquis de Moy, chevallier de l'ordre du Roy, sgr dud. Moy et aultres lieux, demandeur contre Soupplis VINCHON, mosnier des moulins & usines a bled de ceste ville de Ribemont, deffendeur." Il est question de la dernière rente annuelle de 17 jallois et 2 boisseaux de blé que le seigneur de Moy a droit de prendre et percevoir sur les moulins de Ribemont à la saint Jean-Baptiste, et qui lui reste due ; VINCHON fait appel, affirmant que que cette rente est due par Jehan MAGNIER, précédent fermier des moulins de Ribemont ; il est finalement condamné à payer lui-même la rente. (Photo) (Baill. de Ribemont, plumitifs, AD02, B 194/2)

1602 - ? :

Souplis VINCHON

Meunier

  • 22/11/1602 : "Entre Messire Charles, Marquis de Moy, demandeur contre les relligieux, prieur et couvent de St Nicolas au Prez soulz Ribemont, Me Thoussaint (?) de WALLOIS, receveur d'ycelle abbaye, et Souply VINCHON, mosnier des molins dud. Ribemont." (Baill. de Ribemont, plumitifs, AD02, B 194/2)
  • 14 et 19/12/1602 : "Entre Messire Charles, Marquis de Moy, chevallier de l'ordre du Roy, sgr dud. Moy et aultres lieux, demandeur contre Soupplis VINCHON, mosnier des moulins & usines a bled de ceste ville de Ribemont, deffendeur." Il est question de la dernière rente annuelle de 17 jallois et 2 boisseaux de blé que le seigneur de Moy a droit de prendre et percevoir sur les moulins de Ribemont à la saint Jean-Baptiste, et qui lui reste due ; VINCHON fait appel, affirmant que que cette rente est due par Jehan MAGNIER, précédent fermier des moulins de Ribemont ; il est finalement condamné à payer lui-même la rente." (Id.)

av. 1614 - ap. 1615 :

Augustin du FRESNOY

Meunier

  • 1614 : Bail des moulins de Ribemont devant DELANGELLERIE.
  • 15/05/1614 : Augustin du FRESNOY, meunier des moulins et usines de Ribemont contre les religieux de Saint-Nicolas-des-Prés (Prév. de Ribemont, plumitifs, AD02, B 429)
  • 06/06/1615 : Thomas CATOIRE laboureur à Marchecourt, demandeur sur requête contre Augustin du FRESNOY dem. au moulin de Ribemont. (Id., B 430)
  • Père ou frère présumé de Mathienne du FRESNOY, épouse de Rémy BRISEUX, fermiers des moulins de Villers-le-Sec et Pleine-Selve.

? - av. 1631 :

Louis BRAZIER

Fermier, Meunier ?

  • Fils présumé de Jehan BRAZIER, meunier de Ribemont en 1599.
  • 21/02/1631 : Jehan BROUET et Mathieu LAMBELIN, commis établis aux profits, revenus et émoluments des moulins, usines à blé et tordoir de Ribemont, demandeurs sur requête contre Louis et Antoine BRAZIER, père et fils, dem. aud. Ribemont. (Baill. de Ribemont, plumitifs, AD02, B 201)
  • Il s'agit probablement du Louis BRAZIER cité comme meunier de Pont-à-Bucy (p.-ê. 1623).

ca 1631 - av. 1635 :

Mathieu LAMBLIN

Meunier

  • 21/02/1631 : Jehan BROUET et Mathieu LAMBELIN, commis établis aux profits, revenus et émoluments des moulins, usines à blé et tordoir de Ribemont, demandeurs sur requête contre Louis et Antoine BRAZIER, père et fils, dem. aud. Ribemont. (Baill. de Ribemont, plumitifs, AD02, B 201)
  • 01/06/1631 : Noël de La HUTTE, marchand dem. à Ribemont, demandeur sur cédule contre Mathieu LAMBLAIN, meunier de cette ville, dem. en la Rue-de-l'Abbaye. (Idem)

1635 - 1655 :

Sacré de LANDOUZY  x  Marguerite de LAMARE   

Meuniers, fermiers - Échevin, Lieutenant puis Maire de la Rue-de-l'Abbaye (Faubourg St-Nicolas) - Receveur du prieuré St-Germain - Fermiers des moulins de Séry et Moy

Sacre de landouzy meunier de ribemont et sery

  • Né vers 1605, probablement à Verly (Grand-Verly), fils d'Adrien de LANDOUZY et de Louise VIOLETTE, meuniers du moulin de Verly.
  • Née vers 1607, fille de Louis de LAMARE, meunier du moulin de Crécy-sur-Serre.
  • Mariés vers 1628 (première naissance vers 1629 de Marie, mariée en 1644), leur parcours avant d'arriver à Ribemont vers 1635 demeure inconnu mais il est possible que Sacré de LANDOUZY ait œuvré au moulin de Verly, en complément de son père vieillissant. C'est son frère Nicolas, sans doute plus jeune, qui assure cette "fonction" en 1637.
  • 1635-1637 : Échevin de la Rue-de-l'Abbaye (faubourg Saint-Nicolas sous Ribemont).
  • 04/02/1638 : Acte d'émancipation de Louis DELALIN et Louis de NOUVION, tous deux valets de Sacré de LANDOUZY, meunier de Ribemont. (Photo) ((Prév. de Ribemont,  AD02, B 412)
  • 1639-1640 : Lieutenant de la Rue-de-l'Abbaye :
    • 06/11/1639 : Attribution de la garde des bestiaux de la Rue-de-l'Abbaye pour un an à Antoine LECLERCQ dem. à Lucy, par Marc FONDEUR, maire, Sacré de LANDOUZY, lieutenant, Pierre BOULLENGER et Antoine RICHART, échevins de lad. Rue-de-l'Abbaye. (DELANGELLERIE Claude, not. à Ribemont, AD02, 270 E 162)
    • 04/11/1640 : Attribution de la garde des bestiaux de la Rue-de-l'Abbaye pour un an à Pierre RICHART dem. en lad. rue, par Sacré de LANDOUZY, meunier des moulins de Ribemont et lieutenant du maire, icelui absent, Pierre BOULLENGER et Antoine RICHART, échevins de lad. Rue-de-l'Abbaye. (Id., 270 E 163)
  • 1642-1644 : Maire de la Rue-de-l'Abbaye.
    • 06/01/1644 : Étienne LARTIZIEN contre Sacré de LANDOUZY, Antoine RICHART, Isaac CARLIER, Julien PUDEPIECE, maire, lieutenant et échevins de la Rue de l'Abbaye. (Prév. de Ribemont, plumitifs, AD02, B 433)
  • 30/06/1644 : Bail de 40 ans du moulin de Séry-lès-Mezière qui est à reconstruire. (Voir ce moulin)
  • 04/11/1645 : Arrière-bail de 5 ans du moulin de Séry par « Sacré de LANDOUZY meusnier des moulins de ceste ville de Ribemont et encore de celuy du village de Sery », au profit d' « Alexandre de LANDOUZY aussy meusnier demeurant de present aux moulins dudict Ribemont ». (voir moulin de Séry)
  • 1649 : Bail de 9 ans des moulins de Ribemont. (AD02, 270 E 172)
  • 1651 : Bail du moulin de Moy avec désistement en 1653 (AD02, 270 E 33)
  • 19/02/1651 : Vente par Sacré de LANDOUZY, meunier des moulins de Ribemont, Alexandre de LANDOUZY, meunier du moulin de Séry, Guillaume TROUILLART au nom et comme père et tuteurs de ses enfants mineurs et de défunte Marguerite de LANDOUZY sa femme, Martin VENNET et Marie de LANDOUZY sa femme, demeurant à Verly, tous enfants et héritiers des défunts Adrien de LANDOUZY et Louise VIOLETTE qui furent contraints de se réfugier à Saint-Quentin, à cause de l'entrée de l'armée ennemie en ce pays durant la campagne derniere, où ils sont décédés vers le mois de juillet 1650, y étant inhumés, au profit de Claude VENNET, demeurant de présent aux moulins de Ribemont, de la quantité de 5 jallois de terres où environ, en deux pièces sises au terroir de Verly, provenant de la succession desdits défunts, et moyennant au principal la somme de 50 livres tournois. Il est précisé que les autres enfants du couple « n'y entendent rien ». (LANGELLERIE (de) Claude, not. à Ribemont, AD02, 270 E 174)
  • 1651-1655 : Receveur du revenu temporel du prieuré de Saint-Germain de Ribemont.
  • 18/10/1653 : Acte de notoriété à la demande de Sacré de LANDOUZY pour constater la ruine des moulins de Ribemùont :
    • « Ce jour d'huy mardy XVIII de novembre 1653, judiciairement pardevant nous Antoine BOUGIER, conseiller du Roy ... son lieutenant, s'est presenté Me Antoine CARLIER ... en ce siege, lequel au nom et comme procureur de Sacré de LANDOUSIS, meusnier du moulin de Ribemont, nous a dict et remonstré ung certain procès meu et pendant pardevant nos (?) seigneurs de la cour d'allencontre (?) de damoiselle Marie de PARIS vefve du feu sieur lieutenant de Charloy (?), il a besoin d'un acte de notoriété que (? = disant) en l'année 1650, les ennemis estans venus sieger la ville de Guise et aiant obligéz les armées du Roy de camper a Ribemont toutte la campagne de ladite année, depuis le pillage faict par lesdits ennemis en ceste ville, tant a cause des fuittes et habandonnement que les habitans auroient esté contrains de faire pour le mauvais air et la disette que lesdites armée y auroient faict naistre, les deux tiers des habitans et plus y seroient morts et partis de ce quy seroit resté, retirez et habitans aux villes voisines, en sorte que de cinq cent feuz que pouvoit comporter tant la ville que fauxbourgs et hameaux et fermes en dependans, a peine y seroit il resté quatre vingt mesnages dont la plus grande partie estoit reduite au pain de son, orge et avoine, le desordre de la guerre aiant continué ès années suivantes 1651 et 1652 par le passage et sejour des armées tant françoises que ennemyes, et nottament en la presente année 1653 a laquelle non seullement les armées du Roy en personne seroient venus camper audit Ribemont et durant quinze jours ou trois sepmaines ruyner touttes les empouilles du terroir quy estoient prestes a couper et desblaier, et depuis le camp volant conduict par le sieur (l?) d'Erlacqu (???) quy auroit pillé et rançonné tout les habitant, arrivant (?) par la surprise en compahnie (?) de l'armée ennemye conduite par M. le prince de Condé quy auroit pillé, pris a rançon les habitans resté en ceste ville et bruslé partie d'icelle, du nombre desquelz prisonniers estoit ledit LANDOUSIS et son fils, nuds en chemise et emmenez (?) en sorte que depuis ledit temps ledit Ribemont avoit esté derserté pour bonne partie et prest a quitter (?) derechef au subject des nouvelles contributions quy leur sont demandées par ledit seigneur prince depuis la prise de Rocroy, aiant encore perdu par la force majeur de la guerre son tordoir et usine a huille … les principalles pieces quy le faisoient tourner, et ce comme depuis l'année 1649 en laquelle les ... ont ravagé toutte les p... "il luy est " ? point ... s... d... et avoir grains propres a faire de l'huille, Surquoy ouys tout les advocats procureurs (?) ... presents en l... quy ont attesté, certifié et affirmé ce que dessus estre vray, nottoir et veritable, nous en avons audit de LANDOUSIS accordé le present acte de notorieté pour luy servir et valloir en temps lieux a quy de raison. » (Baill. de Ribemont, plumitifs, B 204)
  • 03/05/1655 : Vente de bétail
  • 1657 : Sacré de LANDOUZY et son frère Alexandre au sujet du moulin de Moÿ (Id., 270 E 39)
  • Divers : AD02, 270 E 83, 88, 89, 93, 96, 97 ;270 E 162, 163, 165, 168, 171, 174, 279, 281
  • Ensuite au moulin de Séry.

ca 1636 - 1645 :

Alexandre de LANDOUZY  x Anne VENET

Meuniers

Alexandre de landouzy meunier sery

  • Né vers 1608 à Verly, frère du précédent.
  • Native de Verly, fille de Marie ROCQUE.
  • Marié en 1633 (CM en 1633 évoqué en 1637, voir plus bas).
  • 16/06/1636 : Partage d'empouilles sises à Verly entre Pierre de ROBOIS, dem. à Vadencourt,  Adrien VENET, Alexandre de LANDOUZY et Anne VENET sa femme, héritiers de Marie ROCQUE, leur mère et belle-mère décédée il y a trois semaines. (CARLIER Michel, not. à Guise, AD02, 57 E 66)
  • 27/09/1637 : Alexandre de LANDOUZY et Anne VENET sa femme, demeurant à Ribemont, reconnaissent avoir reçu en plusieurs fois de la part d'Adrien de LANDOUZY, demeurant à Verly, la somme de 300 livres tournois qui leur avait été promise par ledit Adrien en faveur de mariage, selon ce qui est porté au contrat de mariage passé il y a environ quatre ans devant Me Alexandre CHENNEVAS, vivant notaire à Guise. (LANGELLERIE (de) Gilles, not. à Ribemont, AD02, 270 E 281) (LANGELLERIE (de) Gilles, not. à Ribemont, AD02, 270 E 281)
  • 04/11/1645 : Arrière-bail de 5 ans du moulin de Séry par « Sacré de LANDOUZY meusnier des moulins de ceste ville de Ribemont et encore de celuy du village de Sery », au profit d' « Alexandre de LANDOUZY aussy meusnier demeurant de present aux moulins dudict Ribemont ». (voir moulin de Séry)
  • Ensuite au moulin de Séry.

1651 :

Claude VENET

Probablement garçon meunier

  • 19/02/1651 : Vente par Sacré de LANDOUZY, meunier des moulins de Ribemont, Alexandre de LANDOUZY, meunier du moulin de Séry, Guillaume TROUILLART au nom et comme père et tuteurs de ses enfants mineurs et de défunte Marguerite de LANDOUZY sa femme, Martin VENNET et Marie de LANDOUZY sa femme, demeurant à Verly, tous enfants et héritiers des défunts Adrien de LANDOUZY et Louise VIOLETTE qui furent contraints de se réfugier à Saint-Quentin, à cause de l'entrée de l'armée ennemie en ce pays durant la campagne derniere, où ils sont décédés vers le mois de juillet 1650, y étant inhumés, au profit de Claude VENNET, demeurant de présent aux moulins de Ribemont, de la quantité de 5 jallois de terres où environ, en deux pièces sises au terroir de Verly, provenant de la succession desdits défunts, et moyennant au principal la somme de 50 livres tournois. Il est précisé que les autres enfants du couple « n'y entendent rien ». (LANGELLERIE (de) Claude, not. à Ribemont, AD02, 270 E 174)

1656 - 1673 :

André LANDOUZY  x1  Françoise BRAILLON  x2  Anne COULON

Meuniers, fermiers

Andre landouzy meunier de ribemont

  • Né vers 1635, fils de Sacré de LANDOUZY et Marguerite de LAMARE, meuniers de Ribemont et Séry.
  • Fille de Martin et de Marguerite de BÉNIL.
  • Mariés vers 1659 à Ribemont.

Date de dernière mise à jour : 15/11/2020