Étréaupont
Village de l'ancienne Thiérache, bâti au confluent de l'Oise et du Thon, à 52 k. au nord-est de Laon et 8 k. au nord de Vervins, autrefois de l'intendance de Soissons, des bailliage, élection et diocèse de Laon, aujourd'hui du canton de La Capelle, arrondissement de Vervins, diocèse de Soissons. En 1521, le comte de Nassau passant par ce bourg le mit à feu et à sang. Il fut encore brûlé par les Espagnols en 1650. Au 14è siècle, il y avait à Etréaupont un petit hôpital gouverné par des frères et des soeurs. (Melleville)
Deux moulin à eau dont celui de la Fourcière en l'an X ( ILLAIRE Martine, Énergie et subsistances : enquêtes sur les moulins à blé : an II-1809 : inventaire des articles F20/290 à 296, F10/226 et 310, Centre hist. des Arch. nat., 1998). Une autre usine à blé cité en 1624 : le Moulin de l'Arbre Nicolas.
Sommaire
1. Moulin d' Étréaupont
Moulin à eau assis sur le Thon, affluent de l'Oise, dont la présence est attestée dès le XIIe siècle et qui appartint depuis cette période jusqu'à la Révolution, pour moitié aux seigneurs d'Étréaupont, pour l'autre moitié à l'abbaye de Saint-Michel-en-Thiérache.
En 1160, Gauthier, évêque de Laon, fait connaître à tous que Rénier, fils de Rénier, seigneur de Guise, a abandonné à l'église de Saint-Michel tout ce qu'il lui réclamait sur le territoire d'Étréaupont, savoir les droits sur le pontonage, sur le moulin, sur l'église et la mairie et tout ce qui en dépend. En 1187, une commission nomée par le pape et composée de l'évêque d'Amiens, de Gilbert, abbé de Foiigny, et d'Aufride, abbe de Clairfontaine, met un terme aux difficultés survenues en Saint-Michel et Rénier, seigneur de Sains, au sujet des revenus et des moulins de Flavigny et d'Étréaupont ; ces moulins qui étaient le propre de l'abbaye seront désormais possédés en commun par Saint-Michel et Rénier de Sains ; ils en partegeront les revenus aussi bien que les cherges d'entretien et de reconstruction. Chacun d'eux fournira la mouture et les instruments nécessaires à la pêche qui se fait autour des dits moulins. Rénier s'engage à respecter rigoureusement ce traité et promet de n'alièner sa part des moulins, de quelque manière que ce soit, qu'en faveur de Saint-Michel. Il lui est également permis d'avoir un moulin sur le ruisseau de Sommeron (Moulin de la Fourcière), mais les habitants d'Étréaupont ne pourront y moudre leurs grains qu'autant que le moulin de leur ville serait hors d'état de travailler pour quelque cause que ce soit. Cet accord sera renouvelé en 1250. Dans le dénombrement de 1372, il est fait mention de la moitié du moulin séant sur la rivière d'Aubenton, de la valeur de six muids de blé ou environ par chacun an (Cart. de Saint-Michel).
Extrait du dénombrement de la seigneurie d'Étréaupont fourni par J. B. Lamirault, seigneur du lieu, au bureau des finances en 1711 (La Thiérache, 1884, t. 10, pp. 19-20) :
« M'appartient pour moitié le moulin à bled dudit Étréaupont situé sur la rivière d'Aubenton par indivis avec avec les abbé et religieux de l'abbaye de Saint-Michel-en-Thiérache, auxquels appartient l'autre moitié dudit moulin, qui est bannal aux habitans dudit lieu et teritoire dudit Étréaupont, et sont lesdits habitans tenus d'y faire moudre leurs grains pour leurs provisions et de leurs familles et bestiaux à peine de trois livres quinze sols d'amende et de confiscation des grains et sacs qui se trouveroient ailleurs sans notre congé et dont la connoissance appartient à notre bailly seul ou à son lieutenant en notre justice, le revenu duquel moulin est présentement de dix muids de bled faisant six-vingt jallois et le partage par moitiée entre nous et les dits abbé et religieux, et à nous seul est réservé le droit d'en faire bail à l'exclusion desdits abbé et religieux en les y faisant néantmoins duement appeler. »
En 1900, le moulin d'Étréaupont fut transformé en usine électrique par M. CARPENTIER.
Période | Noms | Fonctions | Sources et notes |
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1566 | PERCHE Jacques | Meunier |
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1615 | MAGNIER Pierre | Meunier |
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1635 |
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Meuniers ? |
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1665 | MAGNIER Jehan | Meunier |
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av. 1668 - av. 1673 |
x1 Marie N.
x2 COLLART Barbe |
Meuniers |
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ca 1671 - ca 1673 |
x1 DUPONT Lucie
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Meuniers |
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ca 1674 - ap. 1676 |
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Meuniers |
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ca 1677 - ap. 1704 |
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Meuniers |
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ca 1708 - 1710 |
x DEGOIS Claudine |
Meuniers |
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1710 - 1717 |
x DENISART Françoise |
Meuniers |
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1717 - av. 1724 |
x LEMUE Marie Anne |
Meuniers |
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1724 - 1727
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x CARDOT Marie Madeleine |
Meuniers |
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1728 - 1740 |
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Meuniers |
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1743 - av. 1762 |
x1 PINSART Marie Louise
x2 LARMUZEAUX Marie Thérèse |
Meuniers |
2. Moulin de la Fourcière
Moulin à eau assis sur le ruisseau de la Fourcière (également nommé la Librette ou ruisseau de Sommeron, lieu où il prend sa source), affluent de l'Oise, à cheval sur les territoires d'Étréaupont et de Gergny.
Le moulin de la Fourcière figure sur la carte de Derbecq en 1745.
3. Moulin de l'Arbre Saint-Nicolas
A ce jour, la seule information sur ce moulin est la citation de son meunier, Hilaire NOIRON, dans les plumitifs du bailliage de Ribemont en 1624, sans plus de détail. Il pourrait s'agir d'un moulin à vent situé sur un plateau entre les hameaux du Mont-d'Origny et d'Entre-Deux-Bois : en effet, sur le cadastre de 1824 (section B 2 dite "du Mont-d'Origny") figurent les lieu-dits "l'enclos des moulins" et "les terres des moulins", sur lesquels, cependant, ne figure aucun édifice.
Date de dernière mise à jour : 03/04/2020