Rocquigny

Village de l'ancienne Thiérache bâti sur le bord du ruisseau de la Petite Helpe, autrefois de la généralité de Soissons, des bailliage et élection de Guise, diocèse de Laon. Le village appartenait à l'abbaye de Montreuil. Patrie de Jean de Rocquigny, abbé de Clairfontaine, puis St Martin de Laon et général des Prémontrés en 1247, de Gobert de Rocquigny , abbé de Chaumont mort en 1241 et de Pierre de Rocquigny abbé de Chaumont en 1426 . (Dict. de Melleville)

Église 2 Rocquigny (Aisne).JPG

L'abbaye de Montreuil-les-Dames fut une abbaye de moniales cisterciennes située sur le territoire de la commune de Rocquigny Elle fut fondée en 1136 ou 1146 sur le bord du ruisseau de la Chaudière par Barthélemy de Jur. Il s'agit de la dernière des neuf que fonda ce évêque. Elle fut donc établie à l'extrémité du diocèse de Laon, sur les confins de la Thiérache et du Hainaut, à proximité de la ville de La Capelle. Sa situation sur les confins du royaume l'exposa à bien des ravages. Ne pouvant plus demeurer à Montreuil pendant les guerres civiles du XVIIe siècle, l'abbesse et les religieuses se réfugièrent d'abord à Crépy-en-Laonnois, ensuite à Laon, dans l'hospice de Chantreu. Enfin, en 1661, on leur permit de s'établir au bas de la montagne de Laon, dans la léproserie de Saint Ladre, entre la Neuville et Saint-Marcel, où elles firent faire de nouveaux bâtiments.

Il y eut deux moulin à eau sur le territoire de Rocquigny : le Grand Moulin, assis au chef-lieu, et celui de Montreuil, tous deux propriété de l'abbaye jusqu'à la Révolution.

Moulins rocquigny et montreuil ign

Emplacement des moulins de Rocquigny et de Montreuil sur carte IGN (source : Géoportail, 2020)

1. Moulin de Rocquigny

 

Usine à blé assise sur l'Helpe-Mineure, entre le moulin de Wignehies, en amont, et  celui de Talimont à Étrœungt, en aval.

La fondation du moulin de Rocquigny est antérieure à l'an 1144, date à laquelle Bauduin, abbé de Saint-Jean de Laon, fit don aux religieuses de Montreuil de tout le territoire de Rocheni, champs, bois, pâturages, eaux, deux parties de dîmes, un moulin, à charge de X sols de rente et non compris le cens des habitants, maisons, jardin. (La Thiérache, 1880, T7, p. 57)

Rocquigny cadastre

Moulin de Rocquigny sur le Cadastre Napoléonien.

 

Le moulin de Rocquigny fut ruiné pendant la guerre Franco-Espagnole et ne fut reconstruit qu'en 1661 par Charles de LANDOUZY, meunier du Brûle (Malzy).

1767-1783 : Baux judiciaires du moulin de Rocquigny (Prév. d'Hirson, AD02, B 2594, à consulter).

Fermiers, meuniers et auxiliaires du moulin de Rocquigny

 


XVIIe siècle :            

Hugues NICQUE

Meunier

  • 1633 - Cueilleret de La Flamengrie : " Anthoine LEVEAU pour sa maison et lieu venant de Hugue NIQUE, tenant de liziere a Jean COLLENOT, d'autre a Tristan LEGUILLIER et autres, de bout en rue, doibt en commune trois deniers." ( Abbaye de St-Denis, fonds des Dames de St-Cyr, AD78, D 1183)
  • Mentionné dans le bail fait au suivant en 1661.

1661 - ? :                  

Charles de LANDOUZY    

Fermier

  • Meunier du moulin du Brûle (voir Malzy).
  • Bail de 1661 (AD02, 111 E 37).
  • Reconstruit le moulin mais ne l'exploite pas lui-même.

ca 1661 - ? :              

???     

Meunier(s)

  • Arrière-fermier(s) du précédent.

? - 1681 :                  

Adrien de LANDOUZY    

Meunier

  • Né vers 1655 à Malzy, fils de Charles de LANDOUZY et de Romaine HAZART, meuniers du Brûle (Malzy) et fermiers du moulin de Rocquigny.
  • Décédé le 24/02/1681 à La Capelle, "de la paroisse de Rocquigny, décédé en la maison d'Antoine COLLET hostellier de cette paroisse." (RP vue 33)
  • Mentionné comme précédent meunier dans la cession du bail faite aux suivants.

1681 - 1682 :            

Philippe LARMUZEAUX  x  Charlotte BERUYER    

Meuniers

Philippe * LARMUZEAUX

  • Né vers 1645, fils présumé de Jean LERMUSEAU, meunier du moulin de Fuchau (Saint-Hilaire-sur-Helpe, Nord).
  • Née vers 1644, fille de Gilles BERUYER (Bruyer), laboureur à Rocquigny, et de Gabrièle GABRIOT.
  • 03/04/1681 : Rétrocession par Charles de LANDOUZY, ci-devant meunier du moulin de Rocquigny, du bail dudit moulin que son fils Adrien et lui avait obtenu de l'abbaye de Montreuil. Ratification de la cession par l'abbaye. ( MONTSEIGNAT, not. à Laon, AD02, 111 E 43)
  • Ensuite au moulin d'Ohis.

1687 ? - 1715 :         

Jacques LERMUZEAUX  x  Marguerite DUCARNE    

Meuniers

Jacques * LERMUZEAUX

  • Neveu du précédent, né vers 1660, fils de Jacques LERMUSEAU, meunier du moulin de Fuchau (Saint-Hilaire-sur-Helpe).
  • Née le 04/01/1669 à Féron, fille de Nicolas et de Jeanne DEHUT.
  • Mariés le 01/08/1686 à Féron.
  • 28/07/1687 : est cité comme marchand à Rocquigny dans l'acte de baptême de sa fille Marie Berthe, dont la marraine est Marie Berthe de BÉTHUNE, abbesse de Montreuil.
  • 30/12/1703 : Bail sous seing privé du moulin de Montreuil. (mentionné dans le bail de 1714 ci-dessous)
  • 12/01/1707 : "bail du moulain de Rocquigny fait audit LERMUZIAUX, passez pardevant BLANCHER (?), notaire roial a Laon, le douze janvier de l'année mil sept cens sept, a la redevance de quatre cens livres par chacun ans, payable en deux termes, le premier au jour de St Jean Baptiste de l'année mil sept cens huict et le second au jour de St Martin d'hiver suivant" ( Extrait du traité ci-dessous. )
  • 10/06/1709 : Traité entre l'abbaye de Montreuil et "Jacques LERMUZIAUX meugnier du moulin de Rocquigny", concernant des réparations faites au moulin de Montreuil. ( HANGION, not. à Rocquigny ; AD02, 313 E 506 )
  • 30/10/1714 : Bail de 9 ans du moulin de Rocquigny, accordé par Marie Berthe de BÉTHUNE, abbese de l'abbaye de Montreuil, à Marguerite DUCARNE, femme de Jacques LARMUSEAU, meunier dudit moulin, ainsi qu'ils en ont joui depuis plusieurs baux successifs et en jouissent encore suivant le bail sous signature privée du 30/12/1703, à la redevance annuelle de 400 livres d'argent et 20 livres de beurre salé. (LECUYER, not. à Laon, 172 E 45)
  • Décédé le 15/03/1715 à Rocquigny.

? - ap. 1751 :                 

Benjamin SALENGROS  x1  Marie Anne LERMUZEAUX  x2  Catherine LEROY    

Fermiers

  • Né vers 1690 à Fourmies, fils de Jean et d'Anne BOUSSUS.
  • Née le 20/04/1697 à Rocquigny, fille des précédents.
  • x1 : Mariés à Rocquigny le 27/11/1714. Décédée vers 1716.
  • x2 : Mariés le 19/02/1716 à Fourmies. Née le 07/07/1687 à Fourmies, fille de Maurice et d'Hélène LAMBOTTE.
  • Demeurent à Fourmies entre 1716 et 1724.
  • Ensuite meuniers à Lerzy.
  • Décédé à Lerzy le 26/09/1738.
  • 1751 : Paiement de loyers du moulin de Rocquigny par Catherine LEROY, veuve de Benjamin Salengro à l'abbaye de Montreuil. (AD02, B 129)

ca 1731 - 1735...37 : 

Antoine BORDREAUX  x  Catherine HÉNAUX    

Meuniers

  • Natif de Besmont.
  • Mariés à Rocquigny le 26/08/1731.
  • 1735...42 : Bail du moulin à eau du Bois Carbonnet, par Louis DELANOY, chevalier de Saint-Louis, ex-capitaine commandant du second bataillon du régiment de Champagne, à Antoine BORDEREAUX, meunier à Rocquigny, et à Catherine HAYNEAU sa femme. ( BOUTEILLER Étienne, not. à Aubenton, AD02, E 402  ; non vu, cité dans l'inventaire)
  • Ensuite au moulin de Bois Carbonnet (voir Aubenton).


1745 - 1749 :            

Joseph BONGE  x  Marie Barbe RICART    

Valet au moulin de Rocquigny

  • Né à Cartignies, fils de Jaspard et de Marie Cécile BERTAUX, meuniers du moulin de Cartignies.
  • Née à Rocquigny, fille de Pierre, laboureur, et d'Anne HOSSELET.
  • Mariés le 12/10/1745 à Rocquigny.
  • Ensuite, meuniers du moulin des Planches (voir La Flamengrie), puis du moulin de Montreuil (cf. infra).

ca 1737 - 1759 :      

Pasquier LERMUZEAUX  x  Marie Barbe DUSSART    

Meuniers

  • Né le 14/06/1704 à Rocquigny, fils de Jacques et de Marguerite DUCARNE.
  • Née vers 1702, fille de Jérôme et de Marguerite STOCLET, meuniers du moulin de Floyon.
  • Mariés le 14/02/1730 à Floyon.
  • Cité meunier à partir de 1737 (b de son fils Jean Philippe).
  • Décédé le 19/03/1759 à Rocquigny ; meunier.
  • Décédée le 27/10/1768 à Wignehies.
  • Postérité : Jean Joseph, meunier du moulin de Wignehies.

1759 ? - 17   :           

Simon BÉVIÈRE

 

 


 

2. Moulin de Montreuil

 

Moulin à eau, usine à blé, assis sur le ruisseau de la Chaudière, affluent de l'Helpe-Mineure, en aval des moulins de La Flamengrie et des Planches (La Flamengrie).

Dépendance de l'abbaye de Montreuil-les-Dames, sa fondation est probablement contemporaine à celle du monastère : en avril 1979, des fouilles effectuées à l'occasion de travaux routiers mirent à jours des tessons de poteries, des tuiles et des carrelages médiévaux sur le site du moulin1.

Montreuil moulin

Vestiges du moulin de Montreuil.

Ruiné pendant les guerres du XVIe siècle, le moulin de Montreuil fut sans doute reconstruit par Adrien de LANDOUZY ; ses descendants s'y succéderont jusqu'en 175. Il fut à nouveau détruit lors de la guerre franco-espagnole, probablement lors du siège de La Capelle en 1636. Il semblerait qu'en 1653, Antoine de LANDOUZY, fils d'Adrien et détenteur des droits sur le moulin, ait entamé sa réédification ; en effet, le 7 décembre, il s'engage auprès des dames de Montreuil à y installer deux nouvelles meules.

Mais, le temps consacré à la reconstruction des moulins d'Hirson qu'il avait entamée la même année, puis sa mort survenue l'année suivante, mirent un terme à cette entreprise. Le site restera à l'état d'abandon durant encore six années, période durant laquelle la guerre s'intensifie.

C'est finalement son fils, Louis de LANDOUZY, alors meunier d'Hirson, qui, à l'hiver 1659-1660, va rebâtir l'usine et ses dépendances. Le bail de 18 ans qui lui alors est accordé par Catherine de LONGUEVAL, abbesse de Montreuil, prend effet le jour du traité des Pyrénées (7 novembre 1659).

La reconstruction du moulin se fera entiérement aux frais de Louis de LANDOUZY, à l'exception du bois qui lui sera fourni par l'abbesse, en plus de celui qui est réutilisable parmi les ruines. La redevance annuelle est fixée à 100 livres d'argent et 40 livres de beurre. Toutefois, en conséquence des frais considérables engendrés par la reconstruction, l'abbesse fait grâce au meunier de payer la rente de 100 livres durant les six premières années. Ce bail nous apprend, en outre, que l'usine devait être garnie de 4 meules et qu'en plus du moulin à farine, elle devait comporter une écoussière (moulin aux meules grossières servant à l'émondage de l'avoine et de l'épautre) à l'instar de nombreux moulins de la région.

Montreuil fermes moulin 1

Plan de l'ancienne abbaye de Montreuil transformée en fermes ; en bas à gauche, le moulin. (La Thiérache)

 

Un état des lieux et charges du 14 février 1742, consécutif au bail du moulin de Montreuil accordé à Jean BARBIER et Marie Marguerite de LANDOUZY, sa femme, petite-fille de Louis, nous donne une description détaillée du moulin et de ses dépendances, de ses composantes et ustensiles :

"Les charges du moulin de Montreuil" - 1742

« LES CHARGES DU MOULAIN DE MONTREUIL »


 

« Affermé a Jean BARBIER et Margueritte LANDOUZY sa femme, a la caussion de Jean Baptiste DUREUX, meunier de Barzy, et de Guilleaumme BARBIER, mulquinier demeurant au Sourd, sous les conditions cy après enoncé et au charges de les executer ou les faire executer, le tout sans aller contre, premierement. Lesquels preneurs se sont volontairement obligé de faire et rendre ledit moulain, bastiment, étant1, chaussé, venterie2, buze3, grille4, pont et heritages a la fin dudit bail, en bon et sufisant estat et de la valleur qu'il ensuit :

  • Premier, les meulles tant du moulain que de l'écoussiere5 de six pied de diamettre sur huit pouces d'épaisseur, au dessous de cinq pouces non recevable et d'en payer le dechet (?) depuis huit pouces jusque a cinq a raison de vingt cinq livres du pouces de douze lignes, et aussy leur sera tenu compte de vingt cinq livres du pouce au dessus de huit pouces cy les meulle se trouve bonne et recevable. 

  • Item, les enjointures de la meulle du moulain de la valleur de dix huit livres.

  • Item, la ruelle, le(s) couverte, le chevaller6, bacqué7 et la termuse8 dudit moulain avec le froyon9 de la valleur de trente livres.

  • Item, l'esse10 du moullain de la valleur de douze livres et le fer de lanterne11 quattre livres.

  • Item l'esquelizette (?)12 et plumes dedans avec les broy13 et bois pellé de la valleur de dix huit livres dix sols.

  • Item la lanterne avec le fer de la valleur de vingt livres.

  • Item la roux14 du moulain avec l'abre15 et rauet16 et toute les crette17 et tourillion18 de deux cent cinquante quatre livres.

  • Item, une may a gru19 et une bulterie20 et deux bulteau21 de la valleur de dix huit livres.

ITEM, LES USTANSILLE DE L'ECOUSSIERES :

  • Premier, l'abre avec la roux et rauet, et lanterne avec toute les ferure de la valleur de cent trente et une livres.

  • Item, les enjointure de la valleur de douze livres.

  • Item, la ruelle et chevallet, couverte, bacquet, termuse, froyon de la valleur de quarante et une livres.

  • Item les deux broy avec les bois pellé de la valleur de cinq livres dix sols.

  • Item, le fer de la lanterne avec l'esse de la valleur de vingt deux livres.

  • Item, les deux trasseron (?)22 avec les boette23 de la valleur de trois livres.

  • Item, les coffre et le rege24 et toute les ferure et vollant25 pour l'escousieres avec la lineure26 et deux mande27 de la valleur de trente six livres.

  • Item, une rege a repasser les ecoussy28 de la valleur de dix livres avec la chainne.

  • Item un vant29 de la valleur vingt sols.

  • Item, une coupe a mesurer du grain ferré de deux cercles de trois livres, avec une demy coupe aussy ferré de trente sols, un botteau30 pour prendre mouture d'environ cinquante sols de valeur.

  • Item, un tonneau fermant au ca... servant pour mettre les mouture de vingt cinq sols.

  • Item, la monté du moulin ayant six marche de six livres.

  • Item, le habre du moulin de sept livres.

  • Item l'angin a levé la meulle de la valleur de dix livres.

  • Item, trois marteau a batre meulle, une paternotte, un chache pipe, un sizeaux de fer, un rainguaille et bon (?).31

  • Item, la chaisse32 qui est enhors (?) pour poser les ... (cages ?) a moulain et ecoussieres de la valleur de cent vingt livres.

  • Item, le bacque du moulain et celluy de l'ecoussieres de la valleur de trente six livres.

  • Item, la vanterrie ayant vingt huit pieds de longueur composé de quatre grand vanteau33 et deux petit avec le pont et glissant de la valleur de quatre cent livres, etant posé sur la masse qui est a la charge des preneurs.

  • Item, ledit moulain composé de trois ferme, sçavoir le moulage34 en bas, le moulin pavé de pierre bleu le tous en bon estat, au dessus est une chambre et fournÿ35 avec un four, etant laditte chambre avec un grenier a costé, toute pavé en bricque et au dessus de laditte chambre il y a un planché qu'il y manque six sollivaux36 de quatre pouces quarré sur sept pied de longueur et qu'il faut aussi trois cent quarante pied de planche pour achevé ledit planché. A costé du moulain est une cuisine avec une double cheminé pavé de bricque, lequel bastiment il faut mettre des porterie37 de pierre bleu du pays et refaire les porte et deux chassy fenestre en bois. La couverture est en ardoise, etant bonne et festé avec des fetisure38, etant aussy obligé au ferure et seruze39, vistre40 et autre reparations, ayant une escurie au devant dudit moulain batie de pierre, couverte de paille, ayant deux loge et deux retellier41 dedans de la valleur de vingt huit livres, avec des perche dessus le tratte42. Au coin de laditte ecurie sont des loge a porcque43 de vingt pied de longueur sur sept pied de largeur etant de bois couvert de paille avec des bacque dans le solle, etant en bon estat.

  • Item une grange de cinquante sept pied de longueur sur quarante cinq de large, compri les enseinte qui sont en pierre, ayant une cave dessous de 15 pied de longueur sur 8 de large, avec une porte, il y a une enseinte ou il y a des ecurie, etant ladite grange de bois de chesnes avec des chevron soyez, couvert en paille.

  • Item, a costé de laditte grange, au couchant, est une houblonniere estant le tout assis sur quatre vingt sept verges d'heritages.

  • Item, un estant44 au devant de laditte grange contenant trois razieres vingt trois verges, ayant une buze pecheresse au septentrion et une petite buze qui donne l'eau de la rive audit etant.

  • Item, le grand etant contenant six razieres avec huit razières de pature renfermé de haye vive franche a l'heritage, ledit etant ayant une buze pecheresse et une venterie de deux ventaux et un grille au devant estant de la valleur de trente cinq livres, étant lesdits etanst lesdits preneurs sont obligé de les curer et nettoyer a nivaux de la solle dudit grille.

  • Item, l'etant de la cense contenant quatre razieres soixante verges ayant une buze pecheresse et une buze pour recevoir les eaux qui dessente de la Flamangrie avec un petit grille, lequel etant faut aussy curer et nettoyer un pied au niveau de la buze pecheresse.

  • Item, un petit etant a la taille lartizienne45 contenant quarante verges qui faut aussy nettoyer et curer.

  • Item le canal du moulain qu'il faut aussy nettoyer et curer a niveaux de la solle de la vanterie et a la charge de rendre lesdits etant ranpoissonner d'alvin en sufisanse.

  • Item, huit razieres moins une coupe de prez en trois pieces renseigné au registre.

  • Item, cinq razieres cinquante trois verges de terre labourable a la charge de faire la tonsure des hayes et saulle dans le temps de l'ordonnance et de ne les point faire couper, comme aussy d'entretenir les pont et chaussé desdits estant, fiemer46, amander lesdites terre, y consommer sur icelle toute les paille et putifs qui en procedront.

Pour a la fin dudit bail rendre le tout en bon et sufisant estast, sujet a visite, tenir les prés et pature a faux courante, en rabatre les taupieres, faire le canal du ruisseaux qui descend du moulin du Petit Bois dans la largeur entre six a sept pied de largeur du long du bois. Lequel present relativement et conformement au bail a eux fait devant LENAIN nottaire a Laon et son confrere cejourd'huy quatorziesme fevrier mil sept cent quarante deux et ont promis de satisfaire au contenu cy dessus et ont signé. »

(AD02, H 1185)

1. Étang ; 2 .Vantellerie, ensemble des vannes ou vantelles destinées à faire entrer, retenir, ou libérer l’eau, dans les sas des écluses ; 3. Conduit servant à l'écoulement de l'eau. Peut également désigner le conduit par où descend la farine ; 4. Grille empêchant le passage des corps charriés par le cours d'eau alimentant le moulin ; 5. Écoussière, meule grossière, auxiliaire de la meule principale, destinée à dégarnir l'épeautre de ses balles. Désigne également l'ensemble du mécanisme servant à cet action et le bâtiment qui l'abrite, parfois indépendant du moulin principal comme c'est le cas ici ; 6. Chevalet, il s'agit probablement de la charpente destinée au support ; 7. Baquet ; 8. Trémuise, trémie, entonnoir à grains sous la meule ; 9. Frayon, claquet, tige frappant l'auget (petite auge où tombe le grain de la trémie) et facilitant ainsi la descente de la matière à moudre ; 10. Barrière, vanne qui maintient le niveau du bief (conduit qui amène l'eau sur la roue du moulin) ; 11. Le fer ou "gros fer" est l'arbre assurant la rotation de la meule courante. Lanterne, forme primitive de pignon assurant la rotation du gros fer, à partir du rouet (cf. infra) ; 12. peut-être "escuellette", petit écuelle ; 13. Probablement "broie", instrument servant à broyer ; 14.Roue ; 15. Arbre ; 16. Rouet, grande roue fixée sur l'arbre moteur, comportant des dents appelées également alluchons. Partie motrice de l'engrenage primaire ; 17. Partie étroite et saillante qui constitue le haut du barrage ; 18. Partie cylindrique autour de laquelle une pièce reçoit un mouvement de rotation, pivot. Dans un moulin, tourillon introduit dans l'extrémité intérieure de l'arbre moteur ; 19. Maie, coffre du moulin qui reçoit la farine ; Grue, grains (d'avoine, d'orge, de blé ou d'une autre céréale) mondés et grossièrement moulus, gruau ; 20. Bluterie, coffre contenant un tamis rotatif permettant de séparer la mouture en ses différents composants dont la farine et le son. Est appelé également blutiau ; 21. Blutoir, bluteau, tamis rotatif en légère pente, généralement octogonal, placé dans la bluterie ; 22. Peut-être "dresseron", écuelle ; 23. Boîtes ; 24. Tamis ; 25. Peut désigner plusieurs éléments du mécanisme, notamment rotatifs, mais également la meule supérieure (meule courante) ou encore le dispositif permettant d'actionner l'ouverture ou la fermeture des vannes. A préciser ; 26. Sans doute "linure", toile de lin, en l’occurrence servant au tamisage ; 27. Grande corbeille à deux poignées ; 28. Par déduction, balles, résidus provenant du moulage par l'écoussière ; 29. Van, corbeille d'osier à fond plat servant à séparer le bon grain des balles, de la paille et de la poussière ; 30. Probablement "petite botte", récipient à mesure de capacité ; 31"Paternotte", "chache pipe" et "rainguaille", termes inconnus, peut-être très locaux car on les retrouve dans le bail du Moulin Bernard de Clairfontaine accordé à Laurent HERBECQ, le 29/10/1710 : "un ringard, une paternotte, trois marteaux a battre led. moulin et une casse pipré" (AD02, H 855). Ce sont visiblement des outils, spécifiques ou non à la meunerie ; 32. Chaise, c’est dans un moulin un assemblage carré de quatre pièces de bois, dont la partie supérieure est arrondie cylindriquement pour soutenir la cage d’un moulin ; 33. Vantail, ventel, panneau vertical réglant le débit de l'eau, vanne ; 34. Moulage : ce mot a trois sens principaux : 1°. On s’en sert pour désigner l’action des meules ; 2°. Ce que cette action produit ; c’est-à-dire, qu’on désigne souvent par ce mot le grain broyé, dans l’état où il se trouve lorsqu’il sort de dessous la meule ;. 3°. L’ensemble des parties du moulin, qui agissent & servent à produire le moulage. C'est le sens utilisé ici ; 35. Fournil ; 36. Soliveau, petite solive, pièce de charpente placée horizontalement en appui sur les murs ou sur les poutres pour constituer le plancher d'une pièce ; 37. Sens inconnu, en évidence un ouvrage maçonné, peut-être des encablures. En principe, une porterie est un petit bâtiment, une loge, placé à l'entré d'un site (château, abbaye, etc.) pour loger le portier ou gardien ; 38. Recouvert de faîtières ; 39. Serrures ; 40. Vitres ; 41. Râtelier ; 42. Peut-être "trastre" : région. (Normandie, Picardie, Wallonie) "Poutre, solive" ; 43. Porc ; 44. Étang ; 45. Probablement un lieu-dit ; non trouvé sur le cadastre napoléonien ; 46. Fumer.

Dans la nuit du 16 au 17 août 1880, le moulin de Montreuil fut détruit par un incendie dont la cause resta inconnue. Il appartenait alors à Philippe GLINEUR, propriétaire à Wignehies. L'usine, le corps de logis et tout ce qu'ils contenaient furent entiérement consumés. Le total des pertes fut estimé à 54 645 francs ; deux compagnies d'assurance les couvrirent à hauteur de 50 000 francs. (Journal de la Ville de Saint-Quentin, 25/08/1880 et le Guetteur de Saint-Quentin, 22/08/1880)


1. Mémoires de la Fédération des sociétés d'histoire et d'archéologie de l'Aisne, T.25, 1980, p. 131

Fermiers, meuniers et auxiliaires du moulin de Montreuil

 

Landouzy meuniers montreuil

 


av. 1614 - 1631<...>1633 :

Adrien de LANDOUZY  x  Catherine FÉROT    

Meuniers, fermiers

Adrien montreuil 1620

  • Né vers 1575, fils d'Algis de LANDOUZY et de Catherine DESPLANCHES, meuniers des moulins de La Flamengrie et du Petit-Bois-Saint-Denis.
  • Fille d'Antoine FÉROT, marchand et bourgeois de Vervins, receveur de Dagny-la-Cour et fermier de plusieurs moulins dont celui d'Harcigny, et de Simone de GRASSET, fille d'Hector, écuyer, archer des ordonnances de roi.
  • Également fermiers du moulin de La Flamengrie.
  • 11/11/1614 : " "Entre Claude de JONCIERE [receveur de l'abbaye de Montreuil], escuier, seigneur de la Cloperye, demandeur en sentences & arrest contre Claude PELLÉ, Algis de LANDOUZY, Martin FALLION, Nicolas TRUNEAU, Jehan BERNARD, Guillaume RIVART, Paul RATTÉ (?), Guillaume GEOFFROY, Guillaume GERARD, Anthoine MOLLET, Guillaume DESPERNAY, Adrien de LANDOUZY, adjourné pour faire foy de ce qu'ils doibvent ou debvront cy apres aux relligieuses, abbesse & couvent de Monstreuil et lesdites dames adjournées pour consentir ou desentir."  (Baill. de Ribemont, plumitifs, AD02, B 197)
  • 16/12/1614 : Claude de JONCIERE contre Adrien de LANDOUZY pour les fermes du moulin de Montreuil. (id.)
  • Av. 1919 : Devient propriétaire utile du Grand Moulin de Lavaqueresse (voir ce moulin) par bail à rente perpétuelle, le propriétaire éminent étant Charles de SANSAY, baron de Tupigny et probablement seigneur de Lavaqueresse, auquel il verse une rente annuelle de 30 livres tournois au jour de Noël. Il a probablement reconstruit ce moulin, sans l'avoir exploité lui-même.
  • 05/1620 : Cession par Adrien de LANDOUZY, meunier de Montreuil-les-Dames, de son bail à rente perpétuelle sur le Grand Moulin à eau de Lavaqueresse, au profit d'Antoine PIGEON fermier de la cense de Ribeaufontaine, moyennant la somme de 14 000 livres tournois payable en deux termes de 700 livres. Acte passé devant un notaire de La Capelle non cité. Le 3 juillet suivant, Antoine PIGEON cède à son tour le bail à Jacques VUANET. Paiement des dernières 700 livres dues pour la vente du moulin par la veuve et les héritiers d'Antoine PIGEON le 16/11/1621. ( BECQUART Nicolas, notaire à La Neuville-lès-Dorengt, Arch. dép. Aisne, 58 E 1)
  • 1622 : Dans le cueilleret (recette des rentes) de La Flammengrie, "Adrien de LANDOUSIE doibt par an pour tout ces rentes sept deniers" pour des biens situés au chef-lieu. ( Fonds des Dames de St-Cyr, AD78, D 1163)
  • 26/11/1631 : Bail du moulin d'Harcigny et sentence de 1666 (voir ce moulin) :
    • "Reobligation passé au proffit de damoiselle Marguerite FEROT vefve de feu Me Louis GOBINET ès noms & qualité qu'elle y est desnommés, par Adrien LANDOUZY & Anne de LANDOUZY, sa fille, aussy ès noms qu'ils sont desnommé, passé pard. CHARLIER & signé ... le XXVIe septembre 1631." (( Bailliage de Vermandois, sentence du du 23 février 1666 concernant le moulin de Harcigny, AD02, BV 234)
    • "Recognoissance faite par ledit GOBINET, a sçavoir que la deffuncte Margueritte FEROT, sa mere, avoit fait cession du droict de bail du moulin de Harcigny aux autheurs desdits deffendeurs ; la responce fourni par lesd. deffendeurs ausdits moiens d'intervention avec d'aultre pieces ... fournis respectivement par les parties ; deux contracts produicts par ledit GOBINET, l'un en datte du 26 septembre 1631 par lequel il appert deffunct Adriain de LANDOUZI & ladite de LANDOUZI femme dudit du SOLON, lors vefve de deffunct Olivier NAVARRE s'estre reobligé audit droict de bail vers laditte deffuncte Margueritte FEROT ; l'autre en datte du premier janvier 1637 portant lesdits deffendeurs avoir fait bail pour quarante cinq ans dudit moulin de Harcigny a Nicolas de LANDOUZY & Anne PLISSON aux conditions porté audit contract [...]" (id.)
    • "Sentence du XIIIIe juillet 1635 rendu entre lesd. abbé & religieux contre lesd. Catherine & Marguerite FEROT avec aussy (?) nostre sentence du XIIIe juin 1648 rendue entre lesd. demandeur & lad. damoiselle Marguerite FEROT." (id.)
    • «Veu le procès meu & pendant pardevant nous, d'entre les abbé, relligieux, prieur & couvent de l'abbaye de Bucilly demandeurs en requeste (?) du IIIe janvier 1663, contre Me Anthoine GOBINET advocat en parlement & lieutenant de Vervin, Noel du SOLON et sa femme demeurant a Clairefontaine, tous heritiers des deffunctes damoiselles Catherine & Marguerite FEROT, deffendeurs [...]" (id.)
  • Il est probablement mort avant 1633, ne figurant pas dans le cueilleret de La Flamengrie de cette année alors qu'il y figure en 1622. On y voit apparaitre son fils Nicolas à sa place.
  • Décédée après 1635.
  • Postérité : Antoine, qui suit, Nicolas, meunier des moulins de La Flamengrie et La Capelle, Damien, meunier du moulin du Brûle à Malzy, et Anne, meunière du moulin d'Harcigny.

1631...33 - 1654 :     

Antoine de LANDOUZY  x1 Françoise PELLÉ  x2  Louise CHAUFOUREAU    

Fermiers (le moulin de Montreuil est ruiné durant cette période)

Antoine de landouzy 1

  • Fils des précédents.
  • Meuniers des moulins de Bray (Clairfontaine), d'Ambercy (Saint-Algis), puis d'Hirson.
  • Décédé à Hirson en 1654.
  • 15/10/1655 : extrait du bail du moulin d'Ambercy fait à Louise CHAUFOUREAU, veuve d'Antoine de LANDOUZY, et à Isaac VUALLET sont second époux :

    « sont encore tenus lesd. preneurs de mettre au molin de Monstreuil despendant de lad. abbaye, deux mœulle ainsy que led. defunt Antoine LANDOUZY dernier preneur sy estoit obligé par obligation du septiesme (?) decembre mil six cens cinquante trois, lorsqu'ilz en seront requis apres que La Capelle sera reduite a l'obeissance du Roy [...] » (MONTSEIGNAT, not. à Laon, AD02, 111 E 35)


1654 - 1659 :            

Isaac VUALLET  x  Louise CHAUFOUREAU    

Fermiers

  • Veuve du précédent.
  • Voir moulin d'Ambercy
  • 15/10/1655 : cf. supra.

1659 - 1667 :            

Louis de LANDOUZY Marguerite MURET    

Meuniers, maire de Rocquigny (1663-1666)

Louis * de LANDOUZY Marguerite * MURET

  • Né vers 1630, peut-être à Clairfontaine, fils du précédent et de Françoise PELLÉ.
  • Auparavant au moulin d'Ambercy, puis d'Hirson.
  • Née vers 1635 à La Flamengrie, fille d'Antoine MURET, procureur fiscal, et de Marie PLISSON.
  • Mariés vers 1659, probablement à La Flamengrie.
  • 12/10/1659 : Bail octroyé par Catherine de LONGUEVAL, abbesse de l'abbaye Notre-Dame de Montreuil, à présent établie à la Neuville-sous-Laon, à Louis LANDOUZY, meunier d'Hirson, de présent à Laon, du moulin de Montreuil « entierment ruiné et abandonné, ne restant que les debris d'icelluy sur le lieu ou il estoit cy devant bastie, avec le reste de comble (?), tous les jardinages et pretz despendans dud. moulin dont jouissoit Adrian LANDOUZY grand pere dud. preneur, fermier d'icelluy moulin, et oultre ce, un jardin attenant celuy dud. moulin, appellé le Jardin Boulanger, tenant d'une liziere aux terres labourables et chemin de La Capelle, et d'une au jardin dud. moulin, et encore une piece de pretz appellée le Petit Muid tenant d'une liziere aux bois, d'autre aux terres de lad. abbaye et d'un boult au chemin de La Capelle », pour un terme de 18 ans, « a commencer la jouissance du jour que la paix sera publiée entre les couronnes de France et d'Espaigne » [07/11/1659] ; « ledit preneur sera tenu de remettre et retablir led. moulin et lieu a ses fraiz et despens, ainsy qu'il souloit estre cy devant, et le garnir de quatre mœulles, des outilz, harnoitz et toutte aultre choses necessaires a icelluy, restablir et redifier la maison, ventelleries et escoussiere, refaire la bresche quy sort a la riviere, bref, faire tout ce quy sera utile et necessaire pour le retablissement de lad. maison et moulin qu'il sera tenu rendre tournant, moulant et faisant bonne farine", "sera seullement tenu lad. dame de fournir aud. preneur tout le bois quy sera necessaire, pris par led. preneur dans le bois de lad. abbaye ou du bois restant du debris d'icelle au choix de lad. dame, lequel bois led. preneur fera e... et enmenager pour le rendre propre a l'usage qu'il voudra l'employer, aussy a ses frais et despens », à la charge de payer chaque année à la saint Martin d'hiver la somme de 100 livres tournois d'argent et quarante livres de beurre salé, payables audit La Neuville, dont le premier paiement écherra l'année suivant la publication de la paix, « des six premieres années de laquelle redebvance en argent lad. dame fait remise et quittement aud. preneur en consequence des grands frais qu'il luy conviendra faire pour le retablissement dud. moulin et lieu, durant lesquelles paiera seullement led. preneur lesd. quarantes livres de beurre salé. » ( MONTSEIGNAT, not. à Laon ; AD 111 E 36 ) - Texte intégral : Landouzy louis bail moulin montreuil 1659
  • 09/03/1662 : Bail des étangs des Hayettes : "[...] par un autre contract passé pardevant CARLIER notaire à haution, le neuf mars mil six cens soixante deux, led. defunct [Louis de] LANDOUZY auroit encore pris a bail de lad. dame trois estangs avec une fosse appellée la Fourciere dans les bois des Hayettes, pour en jouir aussy le terme de dix huit ans a la charge d'en rendre par chacun an au jour de Pasques la somme de cent livres et un demy quarteron de carpes vifves entre grosses et moiennes [...]" ( Extrait de la réobligation au bail du moulin de Montreuil en 1667, cf. infra)
  • 03/04/1663 : nommé maire de Rocquigny, avec Adrien THOMAS comme échevin et Hugues BERNIER comme lieutenant. (Prévôté d'Hirson ; AD02, B 2531)

  • Décédé vers mai 1667.

  • 04/06/1667 : Mise sous tutelle et curatelle des enfants mineurs du couple ; sont réunis devant Me François DEMEAUX, prévôt d'Hirson : Marguerite MURET, mère des enfants, Philippe de LANDOUZY, oncle paternel, Nicolas de LANDOUZY et Noêl du SOLON, grands-oncles paternels, Nicolas PLISSON, grand-oncle paternel, et Philippe GUDEVERT, parrain. Marguerite MURET est désignée tutrice, Philippe de LANDOUZY, curateur. (id.)

  • 29/07/1667 : réobligation par Marguerite MURET, veuve de Louis de LANDOUZY, en son nom et comme tutrice de ses enfants mineurs, au bail du moulin de Montreuil et des étangs et fosses des hayettes. ( MONSEIGNAT, not. à Laon, AD02, 111 E 40) - Texte intégral : Muret Marguerite moulin Montreuil 1667Muret Marguerite moulin Montreuil 1667


1668 - ap. 1691  :     

Marguerite MURET  x Jean RENARD

Meuniers

Jean RENARD

  • Veuve du précédent. Mariés vers 1668.
  • 1669 : déclarations par le couple au cueilleret de La Flamengrie. ( Abbaye de St-Denis, fonds des Dames de St-Cyr, AD78, D 1183)
  • 11/07/1672 : Veu les pieces du procès extraordinaire sur les demandes de provision d'alimeants et medicamants reciproquement demandés entre Berthelemy LEPAIN, laboureur dem. a Montreuil, demandeur et deffendeur, contre Jean RENARD meunier du moulin dudit lieu, dem. audit lieu, aussi demandeur et deffendeur. Sçavoir la requeste dudit LEPIN narrative de ce que le 23 juin dernier ledit RENARD, avec sa femme, l'auroit battu et outragé a playe ouverte et saignante a la teste, au suject de ce que les bestiaux paissaient dans un prés de trois razieres, dont il avoit faict la plaincte et s'estant rendu partie civile, et comme il est grievement blessé, il demande une provision de cent cincquante livres et que pour y parvenir il soit visité par chirurgiens, au bas de quoy est notre decret du premier juillet et delaissé une assignation du mesme jour par HUBERLAND, controllée a Hirson le deuxiesme par ledit HUBERLAND, notre appointement dudit jour portant que DUMAS et CARION chirurgiens procederoient a la visitte des blessures dudit LEPIN, signé TERREUX, l'exploict donné audit CARRION et DUMAS pour affirmer, visiter et faire leur procès verbal du 4 juillet, controllée par HUBERLAND le mesme jour, l'cte d'affirmation desdits DUMAS et CARRION du mesme jour et leur procès verbal portant que ledit LEPIN est obligé de garder le lict a cause de la blessure ouverte qu'il a a la teste, au dessus du temporal du costé dextre, longue de trois doigts et large de deux, signée d'iceux ; et de la part dudit RENARD, autre requeste narrative de ce que Margueritte MEURET sa femme est extremement blessée des coups qu'elle a receu audit combat, ce qui l'oblige d'estre partie civil et de demander cent livres de provision et qu'elle soit visitée a ceste effect, avec notre de... du 30e de juin et l'exploict dudit jour par HUBERLAND, controllé le 2 juillet par ledit HUBERLAND, notre appointement du premier juillet portant que d'ESTRIMONT et CARRION visiteroit ladite femme, signée TERREUX, l'exploict de signification du premier juillet controllé le lendemain par HUBERLAND, l'acte de l'affirmation desdits d'ESTRIMONT du sixiesme et leur proces verbal rapportant que ladite MEURET n'est pas en peril que celuy d'avoir la fiebvre, les informations par nous faict desdits ... les vingt huict et vingt neuf juin dernier et premier de juillet en seize pages, cottée et signée de nous, composées de unze tesmoins quy ont marqués et signés avec nous et notre greffier, tout veu et considéré ; Nous disons au regard de la demande dudit LEPIN attendu que les chirurgiens rapportent qu'il est obligée de demeurer au lict a cause de la blessure ouverte qu'il a a la teste, que nous avons cause et matiere de luy adjuger une provision alimentaire et medicamentaire de la somme de trente livres, au payement de quoy nous condamnons ledit RENARD, nonobstant opposition ou appellation quelconque et sans prejudice, et quant a la demande dudit RENARD, attendu que par le proced verbal de visite il n'appert d'aucune blessure ouverte ny de danger, nous avons joint la demande alimentaire au principal pour y estre faict droict en jugeant definitivement d... reservé de fait et d'autre par notre sentence jugement et en droict ; acté au greffe le unze juillet 1672." (Prévôté d'Hirson, sentences, AD02, B 2578)
  • Mort avant 1683.
  • 18/12/1683 : Traité entre l'abbaye de Montreuil et Jean LANGLOIS, agent des affaires de l'abbaye, concernant l'élévation de la ferme de Montreuil dans les ruines de l'ancien monastère et suivi d'un état des recettes perçues entre mars et décembre 1683, dressé par Langlois, dont : "J'ay receu deux cent trente livres de Marguerite MEURET meuniere de Montreuil" ; "la meuniere de Montreuil, sept livres." (MONTSEIGNAT, not. à Laon, AD02, 111 E 69)
  • 07/02/1681 : meunière de Montreuil dans l'acte de mariage de son fils Louis à Rocquigny.
  • Décédée le 7 mais 1694 à La Flamengrie.

ca 1686 - ca 1689 :   

Adrien de LANDOUZY  x  Marie Louise PÉTRÉ de SOUGLAND   

Meuniers

  • Né vers 1660, fils des précédents.
  • Née le 10 mars 1665 à La Flamengrie, fille illégitime de Louis PÉTRÉ, écuyer, seigneur de Sougland, maître de forge et capitaine d'une compagnie de cavalerie au régiment du roi (voir "Les PÉTRÉ : maîtres de forges en Thiérache"), et de Madeline MAUGUET, elle-même fille de Sébastien qui fut contrôleur des traîtes de La Flamengrie.
  • 31/10/1686 : soupçonné du meurtre d'Antoine ... survenu à ... le 20 octobre. Dans sa déposition du 31 octobre, Pierre THIEBAUX, maître d'école de Rocquigny, datée du 31 octobre, déclare « qu'il cognoit Adrien de LANDOUZY fils de defunt Louy de LANDOUZY, musnier de Montreuille, lequel est coustumier d'injures, blasphemes et [de] regnier le saint nom de Dieu, l'aiant plusieurs fois et en plusieurs rencontre entendue, et tout resament, dimanche dernier, estant au vilage de Vuiny [Wignehies] en la maison de Martin FONTAINE(1) hotte où il a fait plusieurs violence munist d'un fusil et d'une espée, menassant le nommé HURILLON de le tuer, jurant luy que tout environ trois sepmainne ledit de LANDOUZY a maltraité et trainé par la bandoulliere defunct Antoine lequel a esté assassigner le dimanche vingtiesme du present mois [...]. » (Baill. de Ribemont, proc. crim., AD02, B 448)
  • 29/07 et 19/09/1687 :Procès contre Louis GEOFFROY pour blasphème lors d'une rixe entre lui, son fils et Adrien de LANDOUZY, Antoine de LACROIX et autres, au cabaret d'Isaac DUMAS à Rocquigny. (Baill. Ribemont, proc. crim., AD02, B 320) Texte intégral : Geoffroy landouzy rixeGeoffroy landouzy rixe
  • Mariés le 23 mais 1689 à Rocquigny.
  • Meunier de Montreuil (1686, 1689), Marchand hostelain à Hirson (1693), Meunier du moulin de Sommeron (1698), Marchand à Clairfontaine (1710), habite Montreuil en 1713.
  • Décédée le 15 juin 1710 à Clairfontaine.
  • 10/01/1715 : meunier du moulin de Montreuil, y demeurant (Fonds des dames de Saint-Cyr, AD78, 1178)
  • 12/02/1718 : demeure à Roubay (La Flamengrie) (CM de son fils Philippe, Me HANGION, not. à Rocquigny-Montreuil, AD02, 313 E 506 )
  • Décédé le 3 janvier 1734 à La Flamengrie.

ca 1691 - 1741 :       

Louis de LANDOUZY  x1  Françoise GEOFFROY  x2  Jeanne LABRICQ

Meuniers, fermiers des deux fermes de Montreuil (ancienne abbaye), échevin (1727), lieutenant (1728), puis syndic (1729) de Rocquigny, fermier des dîmes et terrages de Rocquigny-Montreuil.

  • Né en ou vers 1666 à Montreuil, frère du précédent.
  • Née vers 1666, fille de Louis GEOFFROY et de Yolaine TERRON, fermiers de Montreuil.
  • Mariés à Rocquigny le 7 février 1691 ( AD02, collection du greffe non numérisée : l'époux est âgé de 25 ans, sous la puissance de Marguerite MURET, sa mère, meunier à Montreuil ; l'épouse est âgée de 24 ans, sous la puissance de Yolaine TERRON et Louis JOFFROY, fermiers audit lieu. Témoins non nommés).
  • 26/10/1702 : bail des deux fermes de Montreuil à "Antoine GEOFFROY, laboureur demeurant au Hault Buny, paroisse de La Flamangrie, et a Louis LANDOUZY, meunier du moulin de Montreuil, paroisse de Rocquigny, y demeurant." ( AD02, H 1586) Texte intégral : Landouzy geoffroy fermes montreuil 1702Landouzy-Geoffroy fermes Montreuil 1702
  • 24/09/1708 : bail des dîmes et terrage de Montreuil. ( Me HANGION, not. à Rocquigny-Montreuil, AD02, 313 E 506 )
  • Décédée le 1er octobre 1710 à Rocquigny.
  • x2 : née vers 1691, fille de Philippe LABRICQ et de Catherine DUSSART, fermier de Montreuil.
  • Mariés le 10 janvier 1711 à Rocquigny.
  • 08/01/1715 : bail des dimes de Rocquigny-Montreuil. (Me HANGION, not. à Rocquigny-Montreuil, AD02, 313 E 506)
  • 16/11/1727 : Adjudication des prés communaux de Rocquigny, à la requête de Jean THOMAS, maire, Philippe RICART, lieutenant, Louis LANDOUZY, échevin, Michel THIEBAULT, syndic et AntoineHANGION, greffier ordinaire, tous jurés en la justice foncière de Rocquigny. (HANGION Antoine, not. à Rocquigny,AD02, 313 E 507)
  • 18/09/1728 : Adjudications de prés par Jacques JEOFFROY, maire, Louis LANDOUZY, lieutenant, Philippe RICART, échevin et Antoine HANGION, greffier ordinaire, tous jurés en la justice foncière de Rocquigny. (Idem)
  • 17/07/1729 : Adjudications des prés communaux de Rocquigny « A la requette de Jean LARMUZEAUX, mayeur, Jean RICART lieutenant, Pierre RICART, echevin, Antoine HANGION, greffier, Louis LANDOUZY, syndic, tous jurés en la justice foncière de Rocquigny, joint (?) la communautté au son de la cloche par Jean PREVOT commis a cest effets, les prés sy apres ont esté cryez au plus offrants et dernier encherisseurs pour la deuxiemme herbes cette anné seullement a la maniere accoutumée sans estre obligé a auqun cordage ny ... a innondations d'eaux au peril et fortune des preneurs [...] » (Idem)
  • Décédé le 21 août 1741 à Rocquigny.
  • Décédée le 1er novembre 1762 au même lieu.

ca 1725 - 1729 :        

Jean Baptiste LANDOUZY dit le Dragon

Garçon meunier, contrebandier

  • Né le 9 février 1702 à Clairfontaine, neveu du précédent, fils d'Adrien et de Louise de SOUGLAND.
  • "Des regroupements [de contrebandiers] plus durables prennent forme au début du XVIIIE siècle. Il s'agit de troupes constituées, connues sous le nom de leurs chefs.[...] En Picardie et dans la Thiérache, les agents de la Ferme [du roi] pourchassent les hommes de LANDOUZY, dit la Jeunesse ou le Dragon, aux alentours de 1720.[...] Vers 1720, la bande de Jean-Baptiste LANDOUZY dit le Dragon, déjà nommé, qui transporte du tabac à Paris depuis la Thiérache, dissimule le trafic dans les carrières d'Issy et de Vaugirard, et ce sont des ouvriers de l'endroit qui introduisent de nuit la marchandise, cachée dans des sacs de charbon. Le gain valait le risque, 8 à 10 livres par charges.(2)[...] Mars 1726, Retheuil, en Picardie : quatre employés des Fermes sont massacrés, le sous-brigadier Richard est victime d'une terrible vengeance, les contrebandiers restés maîtres du terrain s'acharnent sur son cadavre, ils lui arrachent les yeux, la langue et le coeur.(1)" [NICOLAS Jean, La rébellion française. Mouvements populaires et conscience sociale (1661-1789), Editions Gallimard - 1088 pages ; sources de l'auteur : Arsenal, Bastille, 11077, (1) interrogatoire de Landouzy, dit le Dragon, Aff. du 25 mars 1726 (ct 0236), (2) interrogatoire de Landouzy et procès-verbal de mise à la question, 4 mars et 8 avril 1729]
  • 02/1729 : Landouzy, dit La Jeunesse ou Le Dragon (Jean-Baptiste), garçon meunier. — Entré le 26 février 1729 sur ordre contresigné Maurepas. Pour contrebande à main armée et assassinat de plusieurs des commis qui gardoient les passages». Affaire jugée au Chàtelet. Transféré, le 7 avril 1729, sur ordre contresigné Bauyn d'Angervilliers, au Grand Châtelet pour y être jugé. Landouzy fut condamné à être pendu et exécuté le 8 avril 1729. (Bastlle)
  • "Du 7 avril 1729 : Jugement de M. le Lieutenant General de Police, contre les nommés Jean-Baptiste LANDOUZY, dit le Dragon, autrement dit Jean-Baptiste, dit la Jeunesse, garçon meunier à Rocquigny, & Jacques Marechal, cordonnier, dêment atteints & convaincus d'avoir fait le commerce de faux sel, & de marchandises prohibées avec attroupement & port d'armes, & d'avoir forcé le poste d'Ontrien [pbmt Oudeuil] en Champagne, d'avoir eu part à l'assassinat commis en la personne de Jean TRIBOUT, employé des Fermes dans ledit poste, & a l'incendie de la baraque servant de retraite aux employés, &c. pour reparation dequoi lesdits LANDOUZY & MARECHAL sont condamnés d'être pendus & étranglés, ayant écriteaux devant & deriere portant ces mots : Contrebandier & Meurtrier" (Table chronologique des edits, déclarations, ordonnances, arrests et reglemens, rendus depuis 1629 jusqu'à present concernant la Ferme generale du tabac, Chez la veuve Saugrain et P. Prault, 1730 - 184 pages, p. 176)
  • Exécuté par pendaison le 8 avril 1729


1741 - 1748 :            

Jean BARBIER  x  Marie Marguerite LANDOUZY

Meuniers

  • Né le 31 janvier 1714 au Sourd, fils de Pierre, laboureur, et de Nicole FOULON.
  • Née le 9 janvier 1722, fille de Louis et de Jeanne LABRICQ, meuniers et fermiers de Montreuil.
  • Mariés le 14 septembre 1740 à Rocquigny.
  • 14/02/1742 : Bail du moulin de Montreuil (cité dans le document suivant, passé devant LENAIN, notaire à Laon. Ce bail ne figure pas dans le H 1586 => voir si le notariat de Lenain existe encore et dans ce cas si le contrat s'y trouve)
  • 14/02/1742 : "Charges du moulin de Montreuil" (voir encadré ci-dessus ; AD02, H 1586)
  • 12/06/1742 : Vente par Jean BARBIER, meunier du moulin de Montreuil, paroisse de Rocquigny, et Marguerite LANDOUZY sa femme, au profit de Philippe HIRAULT, marchand dem. au Bas-Bugny, paroisse de Roubay, de la quantité de 3 rasières 20 verges de terres labourables au terroir de Roubay, moyennant la somme de 236 livres. (CARRÉ Antoine, not. à La Capelle, AD02, 313 E 5)
  • Décédé le 27 février 1748 à Rocquigny.

1748 - 1758 :            

Louis BUHOT  x   Marie Marguerite LANDOUZY

Meuniers

  • Veuve du précédent.
  • Né vers 1729, fils de Louis et de Marie Françoise MARCHAND, meuniers à Landouzy-la-Cour, puis Neuve-Maison.
  • Mariés le 22 juillet 1748 à Rocquigny.
  • Baptêmes d'enfants à Rocquigny jusqu'en 1758.
  • Ensuite au moulin de Landouzy-la-Cour.

1759 - ca 1767 :

Antoine CLAISE  x  x1  Marie Joseph BAUDUIN  x2 Marie Françoise RICART

Meuniers

  • Né vers 1737, fils d'Antoine Jacques CLAISE et de Marie Françoise BOUVIER.
  •  

 

 

 

Date de dernière mise à jour : 31/08/2020