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Sommeron

Petit village de l'ancienne Thiérache, bâti près d'un ruisseau, à 60 k. au nord de Laon et 16 de Vervins, autrefois de la généralité de Soissons, des bailliage et élection de Guise, diocèse de Laon, aujourd'hui du canton de La Capelle, arrondissement de Vervins, diocèse de Soissons. Ce village tire son nom de sa position près du ruisseau nommé le Sommeron. Ce village faisait autrefois partie du duché de Guise. (Dict. de Melleville)

La cense de Sommeron, propriété de l'abbaye royale Saint-Nicolas de Clairfontaine, est à l'origine de l'actuelle commune. Il s'agissait d'une importante ferme soumise au cens, redevance foncière que ses locataires devaient verser une fois l'an aux seigneurs abbés. Fondée au XIIe siècle par les moines prémontrés, dans le but d'exploiter un territoire agricole donné et d'en tirer d'importants revenus, elle est pourvue dès le départ des édifices nécessaires à son autarcie : logis pour les fermiers et leurs domestiques, granges, étables, bergeries, etc., le tout ceint d'une muraille, ainsi qu'un moulin à eau, le Moulin de Sommeron, et un four banal construits un peu à l'écart. Au fil du temps, les laboureurs, manouvriers, meuniers, boulangers, forgerons, maréchaux, rouages d'une exploitation et économie complexes, viendront se fixer à proximité de la cense. Ce hameau naissant deviendra progressivement un village à part entière qui ne s’émancipera de Clairfontaine qu'à la période révolutionnaire. Au même moment, sera construit un second moulin à eau sur le territoire de Sommeron : le Moulin du Bois-Locquet.

Moulin sommeron ign 1

Localisation des moulins de Sommeron (1) et du Bois-Locquet (2) sur carte IGN (source : Géoportail)

1. Moulin de Sommeron

Moulin à eau (usine à blé), assis sur le Sommeron ou Librette, affluent de l'Oise, probablement fondé au XIIe siècle, en même que la cense abbatiale dont il faisait partie intégrante. Propriété de l'abbaye Saint-Nicolas de Clairfontaine jusqu'à la Révolution, il sera par par la suite transformé en ferme et son étang rebouché.

En 1536, lors d'une incursion des Impériaux, les abbayes de Clairfontaine et Saint-Michel sont incendiées. Les religieux se dispersent. Les habitants, pour ceux qui ont survécu, désertent leurs fermes et leurs villages ruinés pour se réfugier plus à l'intérieur des terres françaises. De retour de leur exil forcé, les moines retrouvent la cense de Sommeron à terre, désertée et ses anciennes cultures envahies par une épaisse végétation. Il faut tout rebâtir mais les caisses sont vides faute de revenus. L'abbaye cherche longtemps un nouveau preneur capable d'entreprendre à ses frais une telle restauration, éminemment coûteuse.

Moulin sommeron etat majorMoulin de Sommeron sur carte de l'État-Major, 1820-1866 (source : Géoportail)

C'est finalement à Philippe 1er de LONGUEVAL, chevalier, premier gouverneur de La Capelle, cité voisine récemment fortifiée par François Ier, que fut confiée la réédification du domaine de Sommeron. Par bail emphytéotique du 23 août 1540, passé devant Jean CHEDAILLE, notaire royal à Vervins, l'abbé de Clairfontaine lui afferme pour 99 ans la « maison, cense, terres, prez, bois, moulins, estans [étang] de Sommeron et le Petit Sommeron » (Arch. dép. Aisne, H 857 ; transc. : H 857 sommeronH 857 sommeron). Les héritiers de Longueval s'autoproclameront par ailleurs, en vertu de cette emphytéose, seigneurs de Sommeron (id.). Dans ce document les religieux de Clairfontaine témoignent directement de leur état de dénuement comme de celui de désolation de la cense abbatiale :

 

  • "[...] disant lesdits relligieux que comme au moien des guerres et divisions qui ont et pris naguerres cours entre le Roy notre sire et l'empereur, ils aient esté contraints, eux, leurs fermiers et sujets de quitter et abandonner leurs abbaye, maisons, censes et tenances, estans scituez en pays limitrophes et prochains des ennemis, et eux retirée en lieu de seureté, a l'occasion de quoy auroient a leur retours trouvé leurs maisons censes et tenances en grande ruine et desolation, specialement la maison et cense de Sommeron et le petit Sommeron [...]"
  • "[...] laquelle cense ils ont trouvé totalement perie et en non valleur, les edifices d'icelle ruinés et abolies, le terres en friche, bois et savart, et les prez couverts de buissons et choses inutiles, tellement que pour les reduire en nature et valleur est convenu faire un grand nombre de deniers, cognoissance ne leur en est possible pour les insuportables pertes qu'ils ont eu durant lesdites guerres et le petit revenu qu'ils ont de leurdite cense et maison, aussy que les preneurs d'icelle ont esté contraints les quitter et abandonner n'aiant puissance de la reduire et remettre sur, ny de payer aucune chose des charges ausquelles ils la tenoient [...]"

Durant la première moitié du siècle suivant, l'usine à blé de Sommeron est affermée par l'abbaye de Clairfontaine à la dynastie meunière PERCHE (au moins trois générations), que l'on retrouve également dans les moulins de Saint-Gobert et Houry, près de Vervins. Elle entre ensuite dans le giron de la famille GUDEVERT qui obtient des religieux de Saint-Nicolas,  un bail à titre de rente qui leur confère une quasi propriété des lieux (ils sont d'ailleurs désigné dans certains actes comme « propriétaires »). Ne l'ayant exploité eux même que par intermittence, ils en confièrent l'exploitation par arrières-baux à une succession de meuniers, de différentes de familles. En 1707, la famille LARMUZEAUX, importante dynastie meunière de l'Avesnois-Thiérache, y entre pour y demeurer jusqu'à l'aune du XIXe siècle (par le biais des femmes à partir de la 3e génération).

Le bail accordé au meunier Mathieu LARMUZEAUX, en 1717, nous renseigne sur la composition du domaine du moulin à cette époque : «le moulin consistant en deux moulages, bastie de bricques et callioux, couverts d'ardoize, contenant deux espaces, pavillions, batimens en dependant, jardin fruitiers et autres heritages, ensemble tous les prez et terres [...] le tous scituez a Sommeron, paroisse de Clairfontaine, les bosquet, les chaussez et estang, ustancille servante audit moulage, tous les bastimens en dependant [...] les deux  jardins qui sont entre l'etrang et le chemin qui conduit a La Capelle [...]»

Qualifié d' "ancien moulin" dans le recensement de 1876, il est transormé en ferme.
 

Fermiers, meuniers et auxiliaires du moulin de Sommeron


1599 :

Gobert PERCHE

Meunier

  • Fils présumé de Jacques PERCHE, meunier à Étréaupont.
  • 26/11/1599 : Gobert PERCHE mosnier demeurant à Sommeron. (Maît. des eaux et forêts de Guise, plum., AD02, B 3823, f° 329)

av. 1611 - ap. 1612 :

Jehan PERCHE

Meunier

  • Fils présumé du précédent.
  • 14/06/1611 : « Entre Jehan PERCHE dem. au moulin de Sommeron, demandeur sur requeste contre Mathieu MOLLET dem. à Malzy. » (Baill. Ribemont, plumitifs ; AD02, B 196/1)
  • 27/06/1612 : Nicolas HENNECART dem. à Sommeron contre Jehan PERCHE dud. lieu (id.).

av. 1616 - 1624 :

Nicolas PERCHE  x  Hélène MOREAU

Meuniers

  • Frère présumé du précédent.
  • 06/1616 : Pierre de ROME (meunier du moulin de Bray, Clairfontaine) contre Nicolas PERCHE. (Baill. de Ribemont, plum., AD02, B 198, f° 109)
  • 04/06/1616 : Nicolas PERCHE dem. à Sommeron, demandeur en dommage et intérêts contre Jehan et Féry GOSSET. (Prév. de Ribemont, plum., AD02)
  • 12/1623 : Eusache MAGNIER marchand à Luzoir contre Nicolas PERCHE meunier dem. à la paroisse Clairfontaine (Baill. Guise, causes du lundi, AD02, B 1926)
  • Décédé en 1624.
  • 27/01/1625 : Nicolas CREVEL demandeur en reddition de compte contre Hélène MOREAU veuve en premières noces de Nicolas PERCHE de Clairfontaine ; Henri PERCHE (meunier du moulin de Bray, Clairfontaine) demandeur en réparation d'injures contre Hélène MOREAU de Clairfontaine (id., B 1932)

av. 1635 - ap. 1648 :

Nicolas PERCHE

Meunier

  • Fils présumé du précédent.
  • 19/06/1635 : Anthoinette DESTRÉ, veuve d'Adam THIERY, tant en son nom que comme tutrice des enfants mineurs dud. défunt et d'elle, contre Nicolas PERCHE, meunier dem. à Sommeron. (Baill. de Ribemont, plum.,  AD02, B 201, f° 490)
  • 10/01/1648 : Extrait du bail de la charge de receveur de Sommeron à Philippe GUDEVERT, parmi les redevances qu'il est chargé recouvrir : « la somme de quarante livres de Nicolas PERCHE demeurant audict Sommeron, a cause de la prise par luy faicte du molin dudict lieu et autres charges porté audict bail et prise (?) aussy passé pardevant ledict GOSSET nottaire [à Soissons] .» (AD02, H 857)

ca 1648 - 1693 :

Philippe GUDEVERT  x  Jeanne OGER

  • Meuniers du moulin de Luzoir.
  • 10/01/1648 : reçoit la charge de receveur des terres du Grand et du Petit Sommeron ; est alors sergent traversier des bois du duc de Guise, demeurant à Luzoir. (AD02, H 857)
  • Vers 1648 : bail à rente perpétuelle du moulin de Sommeron par l'abbaye de Clairfontaine qui leur confère une quasi propriété. La rente annuelle est fixée à ... livres en 1717 (cf. infra, bail de Mathieu LARMUZEAUX).
  • Décédé le 18 novembre 1685 à Vervins.
  • 15/05/1693 : Jeanne OGER céde les droits du moulins de Sommeron à son fils François (cf. infra, acte du 23/12/1692). Ils sont dit « propriétaires incommutable ».
  • Voir moulins de Luzoir, Vervins et Guise.

1685 - 1689 :

Sylvestre GUDEVERT  x  Reine MENSUELLE

  • Fils des précédents.
  • 17/09/1685 : Meunier à Sommeron, héritier de † Philippe GUDEVER. (AD02, B 1990)
  • Naissances d'enfants à Sommeron : Jeanne, b 04/11/1686 à Clairfontaine (RP, vue 13) ; Antoinette, b 11/01/1688, id. (vue 24) ; Charles, b 24/05/1689, id. (vue 43).
  • 25/02/1686, b à Luzoir de Reine DESSON, flle de Noël et dAnne GUDEVERT, meuniers, marraine : Reine MANSUEL, femme de Sylvestre GUDVERT, meunier dem. à Sommeron.
  • Marchand à Voulpaix en 1695.
  • Reine MENSUELLE décède à Laigny, le 15 mai 1700.
  • Remarié à Marie DETRANCHANT dont Sylvestre né à Haution le 20/11/1702.
  • Remarié le 14/02/1703 à Voulpaix avec Anne BONHOMME.
  • Décédé le 20/06/1720 à Laigny.

1693 - 1707 :

François GUDEVERT  x  Anne LEHAULT

Fermiers (1693-av. 1717), Meuniers (1701-1707)

  • Frère du précédent.
  • Meuniers à Vervins.
  • « Propriétaire incommutable » du moulin de Sommeron par cession, probablement d'un bail à rente perpétuelle, de sa mère le 15 mai 1693 (voir vente ci-dessous).
  • 23/12/1692 : Vente par André POULLET, meunier du moulin de Sommeron, au profit de François GUDEVERT, meunier des moulins de Vervins, de tous les « fruicts et croissement» des poissons qui sont dans l'étang dudit moulin, moyenannt la somme de 400 livres. Cession faite au cas que François GUDEVERT « soit legitime acquereur dud. moulin de Sommeron de Dlle Jeanne OGÉ sa mere, sans fraude ny collusions quy puisse obliger led. POULLET de sortir au quinze may prochain ». POULLET reconnait avoir été payé le 15 mai 1693, ce qui signifie que GUDEVERT est bien entré en possession du moulin à cette date. (CARRÉ Antoine, not. à La Capelle ; AD02, 313 E 3)
  • Sous-louent aux suivants (POULLET, LANDOUZY) puis exploitent eux-mêmes le moulin de Sommeron, de 1702 (?) à 1707.
  • Sous-louent ensuite à Mathieu LARMUZEAUX
  • Avant 1717 : cède ses droits à Jacques OGER, son cousin, laboureur à Fraillicourt. (cf. infra bail de 1717 à LARMUZEAUX)
  • Marchand à Luzoir en 1730 (x de leur fille Marguerite le 8 mars avec Pierre BOURGEOIS).
  • Décédé à Luzoir, le 12 novembre 1734, marchand et traversier de son altesse M. le duc, prince de Condé.

av. 1692 - 1693 :

André POULET  x  Marie Jeanne HULIN

Meuniers

  • Né à La Flamengrie, le 24 mai 1667, fils d'André et d'Albertin PINSON, meuniers du moulin de La Flamengrie.
  • Marié à Floyon, le 5 juin 1690.
  • 23/12/1692 : arrière-fermier du précédent (cf. supra)
  • 15/02/1693 : Bail d'une vache par André POULLET, musnier du moulin de Sommeron, au profit de Louis PRUCE, laboureur audit lieu (CARRÉ Antoine, not. à La Capelle, AD02, , 313 E 3).
  • Ensuite au moulin de Sorbais.

1698 :

Adrien de LANDOUZY  x  Marie Louise PÉTRÉ de SOUGLAND

Meuniers

  • Auparavant meuniers de Montreuil (voir Rocquigny), puis marchands à Hirson et Clairfontaine.
  • 15/10/1698 à La Capelle: Adrien de LANDOUZY, meunier du moulin de Sommeron, parrain de Marie Anne DUVERGER, fille de François, blatier, et Marie DUVAL. (vue 179)
  • Marchand à Clairfontaine (1710), habite Montreuil en 1713, meunier de Montreuil (1715), habite à Roubay (La Flamùengrie en 1718.

ca 1702 - ca 1707 :

Jacques BARBIER

Valet de meunier


1707 - 1724 :

Mathieu LARMUZEAUX  x  Anne BONJEAN

Meuniers

  • Né le 22 mars 1672 à Floyon, Nord, fils de Romain LERMUSEAU, très probablement meunier de Floyon, et de Jeanne LEMOINE.
  • Née à Étrœungt, le 1er juin1678, fille de Laurent et d'Agnès LEVACQ.
  • Mariés  le 08 novembre 1701 à Étrœungt, Nord, tous deux de cette paroisse.
  • Probablement meuniers à Étrœungt jusqu'aux abords de 1707.
  • 04/11/1707 : bail du moulin de Sommeron par Philippe GUDEVERT (mentionné dans le bail de 1717, cf. infra).
  • 1708 : Blessures reçues par Mathieu LARMUSEAU meunier à Sommeron (Baill. de Ribemont ; AD02, B 333 ; non communicable, figure sur l'inventaire de la série B).
  • 08/07/1709 : Procès entre Mathieu LARMUZEAU, meuniuer du moulin de Sommeron, et Anne BONJEAN, sa femme, défendeurs, contre François GUDEVERT, propriétaire du moulin de Sommeron, concernant une grosse inondation ayant eu lieu le 14 avril 1709, due une brêche dans la digue, entrainant de nombreux dégâts, chacun se rejetant la responsabilité. (Baill. de Ribemont, AD02, B 180)
  • 27/10/1717 : Bail par honnête homme Jacques OGER, laboureur demeurant à Fraillicourt, au profit de Mathieu LARMUSEAU, meunier dem. à Sommeron, et Anne BONJEAN, sa femme, du "moulin consistant en deux moulages, bastie de bricques et callioux, couverts d'ardoize, contenant deux espaces, pavillions, batimens en dependant, jardin fruitiers et autres heritages, ensemble tous les prez et terres, appartenant audit OGER d'acquet qu'il en fait de François GUDEVERT, le tous scituez a Sommeron, paroisse de Clairfontaine, les bosquet, les chaussez et estang, ustancille servante audit moulage, tous les bastimens en dependant, sans rien reserver que seullement une chambre basse du corp dudit moulin sy bon semble audit baillieur et quand il trouvera appropos, les deux jardins qui sont entre l'etang et le chemin qui conduit a La Capelle si il trouve aussy apropos d'en jouir, mais feute d'en jouir et que les preneurs les occupe en l'absence du baillieur, en ce cas iceluy baillieur ne poura rejetter les loyers, comme aussy reserve la peche des poissons qui sont dans l'estang dudit moulin pour estre fait par led. baillieur laditte peche de trois ans en trois ans, pour dud. moulin et tous ce qui est dit cy dessus, en jouir par les preneurs ainsy qu'ils ont fait du precedent bail a eux fait par ledit GUDEVERT le quatre novembre mil sept cent sept et encor le terme de trois ou neuf années au choix des preneurs pour achever lesdits neuf années, a la charge par les preneurs qu'il ne pouront faire la coupe de bosquet que pendant le cours de six ou sept années et d'entretenir par les preneurs le tous en bon estat et le rendre ainsy aux fins desdits trois ou neuf ans années, excepté le beffroy qu'il n'en seront tenu estant a la charge du baillieur, et aussy les preneurs de payer le cour d'eau et rente seigneurialle dudit moulin vers le seigneur abbé de Clairfontaine, quarante cinq livres par chacun an a la decharge du baillieur et d'en apporter acquit d'années en années, et d'en payer par chacune anné audit sieur baillieur la somme de trois cens cinquante cinq livres qui seront payé de quartier en quartier, dont la premiere année a commencé au unziesme novembre de l'année dernier mil sept cens seize, et la premiere anné eschoira au unziesme novembre prochain et ainsy continuer domme dessus au choix des preneurs, laquelle redevanace sera payé jusque audit jour unziesme novembre prochain sur le compte et quittance que les preneurs justifiront au baillieur ; loisible sera au baillieur de faire faire des canaux dans le haut de l'estang sy bon luy semble et au cas que le quarté (?) qui est au dessus du coffre des eaux arrive a tomber, seront tenu les preneurs de le reparer, lesquels preneurs ont reconnus que lesdits moulins et estang et bastimens sont en bon estat, les ont ainsy receu, promettans le remettre ainsy excepté le grand pand du costé de la roux vers le levant sera veu et visité par deux massons qu'ils nommeront de consert et au cas qu'elle ne se trouve en bon estat, le baillieur sera tenu de la faire reparer ; sollidairement et pour seuretté de clauses, charges et conditions et redevance susdittes, les preneurs ont fait comparoir devant ledit notaire Alexandre POULLET, charpentier demeurant a La Flamangrie, lequel present c'est rendu plaige et caution pour les preneurs, solidairement avec eux, l'un pour l'autre et un seul pour le tous après avoir eu communication et lecture des presentes ; ainsy a esté convenu et demeuré d'accord [...]" (CARRÉ Antoine, notaire à La Capelle, AD02, 313 E 4)
  • Décédé et inhumé à La Capelle, le 5 décembre 1724.
  • 14/11/1727 : Devant DUCROT notaire à Clairfontaine, vente de 50 verges de terres à Sommeron par Antoine BAUDEMON du lieu, au profit d'Anne BONJEAN de Sommeron, moyennant 26 livres. (AD02, C 1047)

1724 - 1759 :

Jean Joseph LARMUZEAUX  x1  Marie Françoise FOUCAMPREZ  x2  Catherine GOURDIEN

Meuniers

  • Né le 22 octobre 1705 à Étrœungt, fils des précédents.
  • Née le 28 août 1714 à Clairfontaine, fille de Pierre, laboureur à Beauregard, et d'Adrienne ODEN.
  • Mariés le 19 mai 1733 à Clairfontaine.
  • Décédée le 27 juin 1743.
  • 26/06/1745 : bail du moulin d'Effry à Jean Joseph et Guillaume LARMUZEAUX, frères meuniers dem. À Clairfontaine et Étréaupont
    (AD02, H 850).
  • Remarié à Clairfontaine le 06 novembre 1747, avec Catherine GOURDIEN, fille des défunts Joachim et Marie PICQUET.
  • Laboureur à partir de 1760.
  • Décédé le 02/01/1783, inhumé le lendemain à Clairfontaine en présence de Joseph LARMUZEAUX, meunier à Origny-en-Thiérache, son fils

1759 - 1784 :

Pierre Joseph DELAPORTE  x  Marie Françoise Ursule LARMUZEAUX

Meuniers

  • Fille des précédents, née le 28 juin 1735 à Clairfontaine.
  • Né vers 1738 à Neuve-Maison, fils de Joseph et de Marguerite FLAMENT, meuniers du Moulin Husson à Neuve-Maison.
  • Mariés le 16 janvier 1759 à Clairfontaine.
  • Décédé le 26 septembre 1784 à Sommeron, inhumé à Clairfontaine, tém. Pierre Joseph LAPORTE et J.B. LAPORTE, meunier à Mondrepuis, ses fils.
  • 23/02/1789 : x de Marie Françoise LAPORTE, 27 ans, fille de + Joseph, vivant meunier, et de Marie Françoise LARMUZEAUX, présente, de cette paroisse, avec Jean Joseph MAHY, 22 ans, fils de + Jean, vivant manouvrier, et de Marie PAINVIN, tém. Pierre LAPORTE, meunier de Gergny, frère de l'épouse.

ca 1784 - ap. 1795 :

Charles LENCLUD  x  Jeanne Louise LARMUZEAUX    

Meuniers

  • Auparavant au moulin de La Capelle.
  • 1789 : cité meunier dem. à Sommeron au x de son fils (cf. infra).
  • 10/12/1795 : meunier à Sommeron dans l'acte de mariage de sa fille Marie Augustine avec Jean François LEMAIRE.

1789 :

Charles Louis Joseph LENCLUD  x  Marie Agnès LARMUZEAUX

Meuniers

  • Né vers 1767, fils des précédents.
  • Née le 30 octobre 1760 à Clairfontaine, fille de Jean et de Marie Catherine GOURDIEN, meuniers de Sommeron.
  • Mariés le 22 février 1789 à Clairfontaine ; dispense pour parenté du quatre au quatrième degré de consanguinité. Reconnaissance de Charles Louis Joseph LENCLUD, né hors mariage le 24/01/1785 à Clairfontaine.
  • Ensuite à La Capelle (1795).

1795 - ap. 1799 :

Jean-Baptiste HODÉ  x  Marie-Thérèse VENINEAUX

Chasse-manée, Valet de meunier

  • 07/08/1795 (20 therm. III) : chasse-manée à Sommeron. (HUET J. B., not. à Clairfontaine ; AD02, 313 E 529)
  • 11/09/1799 (25 fructidor VII) : naissance d'une fille, Marie-Thérèse, à Sommeron, le père valet de meunier.

1799 - 1816 :

Pierre Joseph MAMBOUR  x  Marie Joseph LENCLUD

Meuniers

  • Né le 9 décembre 1750 à Clairfontaine, fils de Jean Baptiste, laboureur, et de Marie Agnès DEMEAUX.
  • Née le 16 novembre 1760 à La Capelle, fille de Charles LENCLUD et de Jeanne Louise LARMUZEAUX, précédents meuniers de Sommeron.
  • Mariés à Clairfontaine, le 20 mai 1789 ; l'époux est laboureur.
  • 06/12/1799 (15 frim. VIII) : vente par Joseph LAPORTE, cultivateur, et Marie Françoise LANDOUZY, sa femme, dem. à Saint-Lot (Gergny), au profit de Pierre Joseph MAMBOUR, laboureur et meunier dem. à Sommeron, de 96 a 76 ca (4 jalois) de terres labourables sises à Sommeron, lieu-dit le Gravier Gobin, moyennant la somme de 400 fr. (HUET J. B., not. à Clairfontaine, AD02, 313 E 530). 
  • 06/12/1799 (15 frim. VIII) : Vente par Pierre Joseph MAMBOUR, laboureur et meunier, et Marie Joseph LANCLUD, son épouse, dem. à Sommeron, au profit de J. Pierre Louis GIRET, laboureur dem; à La Capelle, de 68 a 62 ca (2 rasières) de terres labourables sises à La Capelle, moyennant 400 fr. (HUET J. B., not. à Clairfontaine, AD02, 313 E 530).  
  • 03/11/1801 (12 brum. X) : Pierre Joseph MAMBOUR, laboureur et meunier dem. à Sommeron, et Marie Joseph LANCLUD sa femme, reconnaissent devoir à Alexis GRICOURT, lab. dem. aud. lieu, la somme de 954 fr. qu'il leur a prêtée pour leurs affaires ; est question d'une hypothèque sur le moulin de Sommeron (HUET J. B., not. à Clairfontaine, AD02, 313 E 531).
  • Décédé à Sommeron le 20 avril 1816, cultivateur et meunier, veuf.

1811-1822 :

Joseph "Anselme" DUCROT  x1  Marie Thérèse Françoise HAUTION  x2  Marie Rose Sophie DEMARCQ

Meuniers

  • Auparavant au moulin de Saint-Lot (Gergny).
  • 1811-1822 : naissances d'enfants à Sommeron, le père est meunier et propriétaire.
  • x1 décédée le 15 août 1817 à Sommeron.
  • Remarié le 14 avril 1819 à Sommeron avec Marie Rose Sophie DEMARCQ, née le 5 novembre 1796 à Sommeron, fille de Nicolas Joseph, propriétaire, et de Marie Rose LAPORTE.
  • Ensuite, de nouveau au moulin de Saint-Lot.

av. 1828 - 1840 :

Augustin Lambert MAHY  x  Martine Cécile TAFFLET

Meuniers

  • Auparavant au moulin de Foigny (La Bouteille).
  • 30/07/1828 : témoin d'un partage entre les héritiers VÉNINEAUX de Sommeron ; meunier aud. lieu. (HUET J. B., not. à Clairfontaine, AD02, 313 E 546)
  • Décédé à Sommeron le 14/10/1840, meunier.
  • Décédée le 2 février 1845 à Sommeron, meunière, déclaration de François Eustache PINVIN, meunier, et Théodore Napoléon MAHY, cultivateur, ses fils dem. à Sommeron.

1840 - 1845 :

François Eustache PINVIN  x  Marie Onésime LORAIN

Meuniers

  • Né le 21 mars 1795 à Luzoir, fils de la précédente et de Jean François Eustache PINVIN, meunier du moulin de Foirgny (La Bouteille).
  • Meunier à La Bouteille en 1816.
  • 1842 : Meunier à Sommeron au décès de sa sœur Marie Anne Joséphine.
  • 1845 : Meunier à Sommeron dans l'acte de décès de sa mère.
  • Décédé le 7 décembre 1869 à La Bouteille, rentier.

1842 :

Jean Baptiste ANGION  x  Marie Anne Joséphine PINVIN

Garçon meunier

  • Auparavant au moulin de Gergny.
  • Sœur du précédent.
  • Décédée le 14 septembre 1842 à Sommeron, l'époux est garçon meunier à Sommeron.
  • Décédé à Maugeuge, le 13 janvier 1859.

1846 :

Antoine DEGOIS  x  Marie Célestine DUPONT

Meuniers

  • Mariés le 21 mars 1802 à Sommeron.
  • 10/06/1846 : Meunier à Sommeron au mariage de son fils Théodore à Clairfontaine.
  • Décédée le 5 février 1852 à Sommeron, l'époux est propriétaire.

1846 - ap. 1853:

Dagobert DEGOIS  x  Flore Virginie LAVOINE

Meuniers

  • Né vers 1823, fils des précédents.
  • Née vers 1825.
  • 10/06/1846 : Meunier à Sommeron au mariage de son frère Théodore à Clairfontaine.
  • 22/02/1853 : meunier à la naissance de son fils Aimé.

1860 :

Théodore Napoléon MAHY  x  Marie Rosalie Joseph LIGNIER

Meuniers

  • Né le 16 novembre 1806 à La Bouteille, demi-frère du précédent, fils d'Augustin Lambert et de Martine Cécile TAFFLET, précédents meuniers de Sommeron.
  • Née le 15 décembre 1810 à Sommeron, fille d'Antoine Joseph et Marie Marguerite Constance HAUTION.
  • Mariés à Sommeron le 6 novembre 1833, l'époux meunier.
  • 19/05/1860 : meunier à Sommeron dans l'acte de décès de sa sœur Félicité PAINVIN, à Sommeron.
  • Décédé le 20 août 1875, propriétaire à La Gerbette.
  • Dernier meunier du moulin de Sommeron.
  • Décédée le 13 janvier 1882.


2. Moulin du Bois-Locquet

Moulin à eau construit fin XVIIIe, début XIXe siècles, assis en amont du Moulin de Sommeron, sur le même ruisseau. Aujourd'hui ruiné ; ne subsitent plus qu'un bâtiment fort délabré, les digues et la dépression formée par l'étang asséché, le tout recouvert de bois.

Moulin bois locquet etat majorMoulin de Sommeron sur carte de l'État-Major, 1820-1866 (source : Géoportail)

Propriétaires, meuniers et auxiliaires du moulin du Bois-Locquet


av. 1805 - 1807 :

Charles Élie FAYE  x  Marie Hélène DEMARCQ

Constructeurs, Propriétaires, Meuniers

  • Né en 1767 à Clairfontaine, fils de Jean Baptiste et de Marie Louise LIGNIER.
  • Née en 1763, fille de Pierre Joseph et de Marie Jeanne MERLENT.
  • Mariés le 30 janvier 1792 à Clairfontaine, dont Marie Joseph, ° 18/10/1806 à Sommeron.
  • 11/05/1805 (21 flor. XIII) : droit d'hypothèque au profit d'Ambroise GONTHIER, marchand à La Capelle, contre Charles FAYE-DEMARCQ dem. au Bois-Locquet, com. de Sommeron, pour sûreté d'une créance de 56 fr. (acte de conservation d'hypothèques du 12/10/1807, HUET J.B., not. à Clairfontaine ; AD02, 313 E 548).
  • 11/04/1807 : droit d'hypothèque au profit de Joseph Florimond DUSSARD, propriétaire dem. à Chevesne, contre Charles FAYE, meunier dem. à Clairfontaine, pour sûreté d'une créance de 276 fr., sur un moulin sis à Clairfontaine, rue de Sommeron, d'une lisière du levant aux hoirs Charles PRUDHOMME, d'autre à Joseph CLIN, du midi au Bois Loquet, du levant à PRUDHOMME (id.).
  • 13/06/1807 : droit d'hypothèque au profit de Charles Louis DEVIN, huissier à La Capelle, contre Charles FAYE, ci-devant meunier dem. à Sommeron, et M. Hélène DEMARCQ sont épouse, pour sûreté d'une créance de 130 fr., sur une maison, moulin et héritage de la contenance de 27 ares 87 centiares, situés aud. Sommeron, lieu-dit le Bois-Loquet (id.) 
  • 29/09/1807 : Vente par Charles Élie FAYE, maréchal, et Marie Hélène DEMARCQ, sa femme, dem. à Saint-Lot (Gergny), au profit de Bénoni MAHY, meunier, et Sophie PRÉMONT sa femme, d'un "moulin à eau faisant de bled farine, avec les ustensiles, la maison, les bâtiments, lieu et héritage en dépendant, le bâtiment servant d'emplacement audit moulin construit en terre et bois, couvert d'..i et de paille, garni de meules, roue, rouet, lanterne, trémis, bluterie, nouvellement construits, quoi qu'il en soit très défectueux, les autres bâtiments consistant en une espace séparée dudit moulin et servant de logement au meunier, construite en terre et cailloux, couverte de paille, le tout édifié sur vingt ares seize centiares représentant cinquante verges en terre, chaussée et étang, scitués sur le terroir de Sommeron, vulgairement appelé le Moulin du Bois Loquet, tenant du levant à la veuve et l'héritier de Pierre PRUDHOMME, ruisseau entre deux sur l'héritage de ceux-ci, du couchant à la veuve Nicolas DAVOINE et autre, aboutissant du midi sur le Bois Loquet, du nord sur les hoirs de Louis LEMAIRE", appartenant aux vendeurs comme ayant fait construire lesdits moulin et bâtiments, moyennant la somme de 1876, 55 francs, représentant 1900 livres tournois (lt), que les acquéreurs acquitteront de la manière suivante : 400 lt au 5 octobre prochain, 700 lt le 17/04/1808 et 800 lt le 12/12/1808, avec l'intérêt à raison de 5% l'an, sans retenue, de la somme de 400 fr. seulement sur le prix principal ; les acquéreurs demeureront dispensés du payement de l'intérêt de la somme de 1500 fr. formant le surplus dudit prix (HUET J.B., not. à Clairfontaine ; AD02, 313 E 548). 
  • Décédé en 1861.

1807 - ? :

Bénoni MAHY  x  Sophie PREMONT

Propriétaires, meuniers

  • Né le 28 avril 1783 à Clairfontaine, fils d'Augustin, meunier du moulin d'Écoutes'il-Pleut (Clairfontaine) et de Magdeleine
    ROBERT. 
  • Née le 27 mars 1783 à Clairfontaine, fille d'Alexis Joseph, marchand, et de Marguerite MOUZIN.
  • Mariés à Clairfontaine le 26/09/1804.
  • 29/09/1807 : acquisition du moulin (cf. supra)
  • Ensuite au moulin de Wimy.

Date de dernière mise à jour : 28/04/2024