La Fère

La Fère-sur-Oise, La Fère-en-Thiérache

« Ville de l'ancien Laonnois, bâtie au confluent de la Serre et de l'Oise, à 25 k. à l'ouest de Laon, autrefois de la généralité de Soissons, chef-lieu de bailliage, des élection et diocèse de Laon, aujourd'hui chef-lieu de canton, de l'arrondissement de Laon, diocèse de Soissons. L'origine de La Fère remonte certainement aux premiers siècles du christianisme. Cette ville parait s'être formée à l'entour d'une simple ferme ( fara, ferme) que les rois de la première race, auxquels appartenait son territoire, construisirent en ce lieu. Au 5è siècle, Sainte Geneviève, patronne de Paris, ayant obtenu du roi Clovis, le don de la terre de La Fère (et non celle de La Fère en Tardenois, comme le disent les historiens), la donna à son tour à l'église de Reims, des mains de laquelle elle passa plus tard, par don ou par échange, dans celles de l'église de Laon.

Église Saint-Montain de La Fère

Église Saint-Montain de La Fère

 

Celle-ci la posséda jusqu'à la fin du 12e siècle; mais alors, Roger, évêque de Laon, fut obligé par des raisons que nous avons expliquées ailleurs (voir Histoire de la commune du Laonnois) de la rendre au roi de France. Les Capucins s'établirent dans cette ville en 1648 ou 1650, sous la protection du cardinal de Mazarin, qui leur donna un superbe tableau de Raphaël, le St François d'Assises. Un petit collège fut fondé à La Fère dans les premières années du 18è siècle, mais n'a point prospéré. Les Frères des Ecoles chrétiennes s'y établirent en 1738. Cette ville possédait dès le 12è siècle une léproserie qui, en 1648, jouissait encore d'un revenu de 1 500 livres. Un hôtel Dieu y fut fondé au 13è siècle par Enguerrand IV, sire de Coucy. L'une des filles grises ou de St Lazare qui le dirigeaient, était en même temps chargée de l'instruction des filles pauvres de la ville. En 1780, on n'y comptait que 48 lits, dont 30 pour les militaires et 18 pour les habitants, aujourd'hui, il y a 60 lits. L'établissement de l'hôpital remonte à 1677. Il fut fondé par Charles de Laporte, duc de Mazarin. L'école d'artillerie de La Fère date de 1719, l'arsenal avait été fondé dès 1666. Les casernes sont de 1720 et 1767.» (Dict. de Melleville)

Meuniers, fermiers et auxiliaires des moulins de La Fère

 


av. 1595 - ?  :            Simon FAVRY

Meunier, fermier

  • ca 1597 : Requête de Siméon FAVRY, fermier des maisons et moulins de La Fère, constatant qu'il a affermé ses propriétés pour 9 ans, peu de te temps avant le siège de La Fère (1595), moyennant un loyer annuel de 75 muids de blé faisant 900 setiers, mesure de La Fère ; qu'elles auraient été tellement endommagées par le canon et les retenues d'eau, qu'il avait été obligé d'avancer an moins 400 écus pour faire les réparations nécessaires, et qu'il a reçu si peu de mouture qu'il peut à peine payer la moitié de son loyer. Il a attribue cet état de choses à la ruine des villages qui ne font plus, à cause de leur pauvreté, moudre que de l'avoine pour leur pain, et l'approvisionnement de la ville de La Fère par des marchands de Soissons, de Coucy et de Compiègne où le blé est à meilleur marché. FAVRY demande diminution d'un tiers de ses redevances. Avis de la Chambre des Comptes de La Fère. Diminution de loyer accordée par Henry IV. (Baill. de La Fère, AD02, B 1219)
  • 1601 : Bail du moulin à eau d'Achery par l'abbaye de Prémontré. D'après ce bail, le moulin d'Achery avait été détruit lors du siège de La Fère (1595-1596) mené par Henri IV, et Simon FAVRY s'engageait à le reconstruire. (AD02, H 742) Voir moulin d'Achery.

 

Date de dernière mise à jour : 06/06/2020